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L’année a été marquée par la pandémie et par la gestion calamiteuse de la crise sanitaire par le gouvernement. De nombreuses femmes ont été et sont toujours les premières de corvées. Les beaux discours sur la reconnaissance que leur porte la société toute entière ne suffisent pas. Elles attendent des mesures concrètes pour que cesse leur statut inférieur dans le monde du travail. Leurs exigences, elles les exprimeront, avec des millions de femmes en France et dans le monde entier, dans la journée de lutte pour leurs droits le 8 mars.
Le poids des contraintes économiques, sociales et idéologiques relègue encore les femmes à une position d’infériorité dans le monde du travail. Les emplois précaires, peu rémunérés, à temps partiel imposé et offrant de faibles perspectives de carrière sont majoritairement occupés par des femmes. Les discriminations professionnelles sont fréquentes dans le secteur privé comme dans la Fonction Publique. L’assignation des femmes aux tâches domestiques rend encore plus compliquée l’articulation vie privée-vie professionnelle. Les inégalités de rémunération restent fortes entre les hommes et les femmes avec un écart de salaire de 27%. Cet écart se creuse à la retraite pour atteindre en moyenne 42 % entre le montant des pensions de droit direct des femmes et celui des hommes. Seuls les droits familiaux et les pensions de réversion de leur conjoint décédé ramènent cet écart à 29%, ce qui reste inacceptable.
L’égalité professionnelle et salariale est une revendication que nous partageons, actives et retraitées ( voir appel joint du groupe des 9 organisations de retraité.e.s ). Des mesures concrètes d’augmentation des salaires des femmes permettraient de relever le niveau de leurs pensions. Il y a urgence, de même qu’il y a urgence à revaloriser les métiers dits féminins dont l’importance n’est plus à démontrer depuis le début de la crise sanitaire. Le combat à mener ensemble doit aussi garantir la pérennité de notre système de retraite solidaire menacé par la réforme Macron à points.
Ensemble dans la rue le 8 mars pour améliorer nos droits. Ne lâchons rien !!!
Marie-Laurence Moros