En France, comme dans d’autres pays d’Europe (Allemagne, Pays-Bas), l’extrême droite confirme son implantation et sa capacité à occuper le devant de la scène politique.
En France, il ne s’agit plus seulement de dédiabolisation ou de banalisation. L’extrême droite est désormais légitimée, en particulier par des décisions du gouvernement. Alors que les forces de progrès social se montraient incapables de s’engager résolument dans une initiative unitaire pour dénoncer la recrudescence d’actes antisémites, la majorité, appuyée par la droite, ont permis au RN et à Reconquête de se prétendre acteurs légitimes de la lutte contre l’antisémitisme. Leurs histoires politiques ou leurs positions récentes les disqualifient de fait pour participer à ce combat. Le RN n’a pas rompu avec son passé raciste.
C’est le symbole d’une stratégie présidentielle délétère : dans un contexte difficile en raison du conflit israélo-palestinien, le gouvernement exacerbe les divisions, voire les instrumentalise pour des raisons de politique politicienne.
Le SNES et la FSU dénoncent ces manœuvres et poursuivent leur action résolue contre le poison de l’antisémitisme.
De son côté, l’extrême droite profite du boulevard qui lui est ainsi offert sur la scène nationale pour continuer à s’affirmer comme une force politique s’inscrivant chaque jour davantage dans une logique de conquête du pouvoir. Mais ses actes confirment sa nature raciste, xénophobe et anti-républicaine. Ainsi, RN et Reconquête ont instrumentalisé la mort du jeune Thomas à Crépol pour appuyer leurs idées racistes. Profitant de ce contexte, un groupuscule de néo-nazis a organisé une descente dans une cité de Romans sur Isère pour s’en prendre à tout habitant d’origine étrangère (réelle ou supposée). Dans l’Éducation nationale, Parents Vigilants, officine de Reconquête, s’est fait élire dans les quelques conseils d’école et les CA des collèges et des lycées, pour continuer son travail de sape contre les savoirs et des enseignant-es qui les mettent en œuvre.
A ce jour, le ministre de l’Éducation nationale n’a apporté aucune réponse écrite à l’interpellation intersyndicale initiée par la FSU.
Le SNES et la FSU réaffirment leur engagement dans le combat contre l’extrême droite, ennemie de la démocratie et en particulier de l’École publique et laïque, de ses personnels et de ses élèves. Il donnera les outils aux militant-es pour répondre aux sollicitations des collègues menacés et, de manière plus générale, pour montrer, concrètement, les dangers du projet pour l’École de l’extrême droite.
S’informer, se former, agir !
– Campagne intersyndicale contre l’extrême droite, dossier du SNES-FSU, analyses, visuels…toutes les ressources pour faire front contre l’extrême droite ;
- Le blog droits et libertés du SNES-FSU :
Vous trouverez ici les échos de toute notre activité : engagement pour défendre les droits de toutes et tous, actions pour la défense des libertés individuelles et collectives, une activité indissociable de notre projet de transformation sociale.
- Vigilances Initiatives Syndicales Antifascistes :
VISA est une association intersyndicale composée de plus de 150 structures syndicales, dont la FSU et plusieurs de ses syndicats. Un site indispensable à consulter.