Emmanuel Macron et Gabriel Attal n’ont eu de cesse de répéter depuis cet été qu’il y aurait un
e professeur e dans chaque classe, mais personne n’a été dupe et la réalité de la rentrée s’est imposée. L’enquête du SNES-FSU révèle que dans plus d’un tiers des collèges et lycées de l’académie, des heures ne sont assurées du fait du manque d’enseignant es.Le SNES-FSU avait alerté dès l’année dernière avec un mouvement des personnels qui laissait de nombreux postes vacants. Et ça n’est pas la politique de recrutement des contractuel
les du rectorat qui a enraillé la pénurie. Les milliers de postes perdus lors des concours de recrutement, conséquence directe du manque d’attractivité de nos métiers, de la détérioration de nos conditions de travail et du déclassement salariale de nos professions après une pseudo-revalorisation, se traduisent par des postes toujours non pourvus et ça n’est pas en masquant les chiffres (étrangement le rectorat n’a pas publié cette année la liste des postes vacants) que l’on fait disparaître les heures perdues par nos élèves.Le rectorat a pourtant tout essayé en mettant une forte pression sur les personnels, en refusant des disponibilités poussant des collègues à la démission, en affectant les contractuel
les en CDD avant les CDI et les TZR, dégradant toujours plus les conditions de travail de ces derniers.Quant au Pacte qui doit être le remède miracle, les tentatives de séduction ne fonctionnent pas et le ministère cherche toutes les rustines possibles en « inventant » la permanence, en annonçant la tenue à terme des stages de formation continue lors des vacances scolaires. Pour Gabriel Attal, la solution est la pression sur les personnels, l’augmentation de notre temps de travail et le mépris pour les élèves. En annonçant que le remplacement pourrait être assuré par des AED ou par des enseignant
es d’une autre discipline, nos dirigeants montrent leur vision de nos professions : des personnels interchangeables et corvéables à merci.La communication gouvernementale n’arrive pas à masquer la crise que nous traversons et la politique de casse du service public d’éducation à tous les niveaux. L’enquête du SNES-FSU révèle que dans presque tous les établissements des élèves en situation de handicap n’ont pas d’AESH, que les places en ULIS manquent, que des élèves qui devraient bénéficier d’une prise en charge spécialisée sont inclus
es dans nos classes du fait du manque de place.Même les postes d’encadrement sont touchés avec des absences de gestionnaires à la rentrée dégradant toujours plus le fonctionnement des collèges et lycées.