6 juin 2024

Actualités

« Nous ne trierons pas les élèves » : des semaines décisives

Depuis le mois de janvier, nous sommes mobilisées contre les mesures du « Choc des savoirs ». Cet ensemble de mesures, du premier au second degré, dessine les contours d’une École passéiste et conservatrice. Il vise à généraliser le tri des élèves dès le plus jeune âge, notamment par les groupes de niveaux, mais aussi en conditionnant l’accès direct au lycée par la mise en place declasses prépa-secondeen Lycée général et technologique ou en Lycée professionnel et en faisant du DNB une barrière à l’entrée au lycée. Parcours différenciés, filières adaptées uniquement aux besoins locaux, la réforme de la voie professionnelle participe également du tri social. Il s’agit d’un retour en arrière sans précédent et d’un abandon des acquis de 60 ans de démocratisation.

Le SNES-FSU s’emploie à ce que la mobilisation soit la plus large possible, et c’est bien l’ensemble de la communauté éducative qui est mobilisée contre le choc des savoirs avec la forte présence de la FCPE lors de la manifestation régionale du 25 mai à Lyon et lors du Conseil Académique de l’Éducation nationale où l’ensemble des organisations syndicales et la FCPE ont exprimé ensemble leur refus du tri des élèves.

Nous savons que nous avons gagné la bataille de l’opinion, mais notre ministre persiste et cherche à faire accepter cette destruction d’un collège pour toutes et tous en insistant sur les groupes de besoin, en détournant des études scientifiques alors que le CNESCO a bien montré les effets néfastes des groupes de besoin sur une longue période, comme veut le mettre en place notre ministre ( le vademecum en est une parfaite illustration).

Dans les prochaines semaines, il n’est pas question de cesser notre mobilisation. Au contraire !

Dans les semaines à venir, il est important de continuer le travail d’information et de mobilisation de nos collègues, de nos collègues du 1er degré et des parents.

Le actions (hmis, « collèges morts », occupation, boycott des conseils écoles-collèges, refus de se rendre aux formations pour écouter la voix de son maître) sont organisées par les sections départementales du SNES-FSU qui communiquent ces jours dans ce sens.

Dans la continuité de l’alerte sociale déposée par le SNES-FSU, continuons à dénoncer les effets délétères et les risques psycho-sociaux de l’application de la réforme « choc des savoirs ».

La mobilisation concerne également la formation initiale des futures enseignantes et CPE

Dans les établissements, nous avons la main pour bloquer ces groupes !

Dans les Conseils d’administration, nous devons faire voter des délibérations s’opposant aux groupes lorsque que les répartitions de moyens n’ont pas été votées en janvier/février et faire adopter des délibérations sur la composition des groupes lorsque que les cheffes d’établissement les annoncent (c’est le cas quand nous avons refusé par deux fois la répartition de la Dotation globale). Le SNES-FSU national fait le point sur le Conseil d’administration sur cette page.

Dans nos établissements et dans cette période de recueillement des vœux d’emploi du temps, réaffirmons notre refus du Pacte.

De même, nous rappelons que nous sommes en droit de refuser d’être professeure principale.

La mobilisation ne s’arrête pas en juin !

L’intersyndicale nationale n’a pas abouti à un appel à des actions fortes d’ici la fin de l’année. Le SNES-FSU a pris ses responsabilités et nous consulte sur la mobilisation pour la fin de l’année, y compris la surveillance et la correction du DNB. Nous vous invitons à remplir massivement cette enquête sur votre espace adhérent.