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La CA académique du 20 juin, en préparation de la CA nationale des 24 et 25 juin, a fait le point sur la situation générale, les actions menées au troisième trimestre et les perspectives pour la rentrée prochaine. Elle a adopté ce texte « action ».
Texte adopté : 25 pour 2 contre 3 abstentions
Malgré les difficultés liées au calendrier — zonage des vacances de printemps, mitage du mois de mai, proximité de la fin de l’année, des conseils de classes, procédures d’orientation et examens — la colère et la détermination des personnels du second degré se sont exprimées tout au long de ces derniers mois. Les actions locales nombreuses, les grèves largement suivies et les manifestations puissantes, dans les départements comme au niveau national le 18 mai se sont poursuivies tout au long de la période. Menées avec les élèves, leurs familles et les personnels de l’éducation, les autres fonctionnaires et agents publics comme avec l’ensemble des travailleurs, ces mobilisations ont porté sur l’ensemble des dossiers auxquels nous sommes confrontés : rentrée 2008, salaires, pouvoir d’achat, retraites, ambitions pour les services publics et l’école, choix budgétaires et fiscaux, les droits et les libertés. A l’appel de la FSU, plus de 1000 collègues de l’académie ont participé à la manifestation puissante du 18 mai. Si les rendez-vous des 10 et 17 juin ont été moins massifs que les précédents, tant en raison du calendrier de fin d’année scolaire que probablement par un certain essoufflement après autant de journées d’action, la colère et la détermination à reprendre la lutte à la rentrée sont intactes.
Si, sur l’ensemble de ces dossiers, le gouvernement a dû retarder des annonces et tenter de louvoyer, il a également multiplié les déclarations provocatrices et contradictoires. Ses orientations demeurent et il n’est pas revenu sur les suppressions de postes à la rentrée prochaine. Nous devons poursuivre les actions pour continuer à affirmer que ces suppressions et leurs transformations en HS indemnisées au rabais ne constituent en rien la légitime revalorisation de nos métiers dont nous portons la revendication.
Alors que nous ne cessons de demander l’ouverture de négociations véritables sur ces questions, nous nous heurtons à un mur d’indifférence hautaine de la part du pouvoir. Ceux qui ont la responsabilité de l’Etat ne sont pas seulement, à l’instar de leurs prédécesseurs, aveugles, sourds et autistes devant la réalité du mécontentement ; ils multiplient les provocations délibérées, probablement pour parvenir, dans une stratégie du chaos, à des réactions désespérées, dont l’effet serait de briser les solidarités entre les agents de l’Etat et des service public en général — et les enseignants en particulier — d’une part, et l’ensemble de la population d’autre part, ce en quoi ils ont pour le moment échoué malgré toutes leurs manœuvres et déclarations pour éparpiller les luttes et diviser les réactions des salariés … et de leurs organisations syndicales.
Ces provocations, telles les déclarations du Président de la République sur le service minimum au soir d’une des journées de grèves les plus suivies de ces dernières années ou les déclarations du Ministre de l’Education au lendemain de la puissante manifestation nationale du 18 mai à laquelle notre fédération la FSU avait appelé, sont également relayées dans l’académie comme en témoignent :
- la campagne de baisse systématique de notes administratives.
- les conditions de convocations et de correction aux examens.
- Les compléments de service aberrants et non réglementaires prévus pour la rentrée prochaine.
- L’impôt discriminatoire qui pèse sur les fonctionnaires appelés à se déplacer dans le cadre de leurs missions (en particulier les services partagés) sans que leurs frais soient complètement pris en charge ni l’utilisation de leur véhicule personnel reconnue et autorisée.
- Le refus du Recteur de revenir, sur les dates de départ en retraite de certains collègues confrontés à la nécessite de prolonger au-delà de la date initialement annoncée ou au-delà de 65 ans.
Si notre courrier aux parlementaires de l’académie nous a valu quelques réponses de soutien et de sympathie de la part d’élus de l’opposition, aucun député ou sénateur de la majorité n’a cru devoir assumer son vote pour le budget 2008 et les orientations politiques qui le sous-tendent. Ceux d’entre eux qui ont répondu se sont contentés d’interpeller le ministre ou le Recteur et de nous communiquer leurs réponses formatées.
La CA académique appelle les personnels à se constituer en AG dès la prérentrée et à mettre en débat les conditions et les modalités de relance de l’action dès les premiers jours de la rentrée.
La CA les appelle, dans chaque établissement, à rencontrer les parents d’élèves au soir de la prérentrée pour dénoncer ensemble les conditions déplorables de la rentrée et à envisager avec eux des actions communes.
Elle convoquera un Conseil Syndical Académique (CA + secrétaire de S1) le vendredi 29 août pour faire le point sur les derniers développements de l’actualité et coordonner les initiatives.
Elle appelle les sections d’établissement à organiser le refus systématique des heures supplémentaires imposées, dès les conseils d’enseignement de juin/juillet.
Elle appelle la CA nationale à décider d’une journée de grève et de manifestations dès les premiers jours de septembre et à relayer cette proposition dans les instances de la FSU. Cette décision d’action doit s’inscrire autant que possible dans le cadre des actions inter-fédération dans le cadre de la Fonction publique, ou mieux, dans le cadre des actions interprofessionnelles, sur la base d’une recherche systématique des convergences de revendications et de volonté de luttes.