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Difficile pour le ministère d’asséner son sempiternel refrain de rentrée sur l’air de « tout va très bien madame la marquise ».
La crise de recrutement commence à se voir de plus en plus, les cache-misères ne suffisent plus.
Il faut dire que la rémunération des enseignants en début de carrière ne peut que faire des envieux atteignant péniblement l’équivalent de 1,2 SMIC.
Dans l’académie de Grenoble, il est même possible de descendre en dessous ! En effet, les stagiaires placés sur les supports les plus éloignés de l’ESPE sont contraints d’engager des frais énormes pour se rendre en formation.
En 2014, le ministère a créé une indemnité forfaitaire, l’IFF, censée couvrir les dépenses liées aux déplacements professionnels des stagiaires alternants. La circulaire sur l’IFF donne cependant la possibilité aux stagiaires de demander à ce que les frais de déplacement soient remboursés selon les modalités définies par le décret 2006-781 du 3 juillet 2006, si les stagiaires estiment que cette possibilité est plus favorable.
Jusqu’à présent, le rectorat de Grenoble a fait une interprétation très restrictive du texte ministériel sur la mise en place de l’IFF refusant aux stagiaires la possibilité de percevoir un remboursement aux frais réels. Le Snes-Fsu a dénoncé cette situation lors des différentes audiences ainsi qu’au groupe de travail (GT) émanant du CTA (comité technique académique) le 26 juin. La rectrice avait alors promis d’être attentive à la situation des collègues.
C’est pourquoi nous l’interpellons à nouveau dans un courrier et conseillons aux collègues stagiaires concernés d’envoyer une demande au rectorat.
Inutile de dire que nous continuerons à nous battre pour faire reconnaitre ce droit, il est inacceptable que des collègues soient obligés de s’endetter pour pouvoir travailler.