La Ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Balkacem, a annoncé mardi 23 septembre 2014 la répartition académique des 1082 réseaux REP, dont 350 réseaux REP+. L’académie de Grenoble se voit dotée, à compter de la rentrée 2015, de 4 réseaux REP+, et de 25 réseaux REP.
Le SNES-FSU Grenoble considère que le compte n’y est pas. Au total, le nombre d’établissements de l’éducation prioritaire diminue : ce sont trois collèges en moins sur l’ensemble de l’académie.
Cette diminution continue les précédentes réformes qui a vu la sortie des lycées du périmètre de l’éducation prioritaire, puis celles de plusieurs collèges de la carte des RRS, tout en restant ZEP. Cette situation bancale a créé des difficultés et des incompréhensions pour les personnels et les parents d’élèves.
Le SNES-FSU Grenoble appelle les personnels et les usagers à s’impliquer dans les discussions qui vont s’ouvrir pour déterminer la liste des établissements concernés. Il met sans attendre en place des lieux de discussion et des outils de mobilisation à destination des collègues. Il appelle les personnels à se réunir dans chaque établissement pour dresser un état des lieux de la situation sur lequel appuyer les demandes. Les Recteurs doivent en effet établir la liste des établissements concernés. Sur la base d’indicateurs sociaux et scolaires objectifs et transparents, le SNES-FSU de Grenoble demande une concertation sincère dans le cadre du Comité Technique Académique.
Le SNES-FSU Grenoble alerte en particulier sur la question des lycées qui restent exclus de l’éducation prioritaire dans notre académie. Pourtant, à la fin du collège, les élèves sont au milieu du gué et l’éducation nationale a le devoir de les accompagner jusqu’aux qualifications. Rappelons que la déscolarisation frappe de plein fouet les jeunes issus des milieux populaires à la fin du collège.
Le SNES-FSU Grenoble alerte également sur le devenir des RRS des zones frontalières où les indicateurs sociaux ne prennent pas réellement en compte les prix des loyers, etc.
Le SNES-FSU sera particulièrement vigilant sur la mise en œuvre de la décharge de services dans les REP+, sur les conditions d’affectation dans les REP+ et sur le respect des droits des personnels quant à leur mobilité.
Cependant, le SNES-FSU se félicite du maintien d’un label Education Prioritaire, un temps menacé de disparition, du maintien de son périmètre au niveau national. Il se félicite de la mise en place du dispositif REP + qui rompt avec les logiques de relégation sociale qui sous-tendaient le dispositif ECLAIR, et qui pourrait permettre de reconnaître l’implication des équipes et d’améliorer sensiblement les conditions de travail des personnels au service des usagers.
Il prend acte des annonces concernant le doublement de la prime ECLAIR et de l’augmentation de 50% de la prime ZEP.
Il prend acte du maintien de la prime ZEP pendant trois ans en cas de sortie du dispositif. Il y voit le fruit de son engagement syndical pour la promotion de l’éducation prioritaire.
Il conteste néanmoins les effets de redéploiement dus à l’insuffisance des recrutements dans un contexte d’augmentation démographique des effectifs scolarisés.
Il dénonce l’absence de volonté politique pour revenir sur l’assouplissement de la carte scolaire qui a contribué à ghettoïser certains établissements.