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Une date particulière...
Le Ministère a imposé de rattraper le lundi 2 septembre, journée de prérentrée*, afin que les élèves aient 36 semaines complètes de cours, ce qui est inscrit dans la loi. Ceci à la demande de la FCPE nationale.
...pour un stage particulier :
Face à ce mépris, nous avons choisi cette date pour réunir des collègues de toute l’académie afin de réfléchir ensemble aux questions de maltraitance et souffrance au travail.
Pourquoi ce thème ? Notre travail au côté des collègues nous montre de plus en plus de professionnels en souffrance dans leur métier et dans leur établissement. Dans une certaine mesure, le Rectorat a induit ces situations, pour d’autres ce sont les conditions de travail qui deviennent invivables. Il nous est donc apparu urgent de mobiliser les collègues autour ces diverses situations de travail empêché.
Pour préparer le prochain congrès national, il est nécessaire que nos mandats académiques reflètent avec suffisamment de force les situations auxquelles nous sommes confrontés quotidiennement.
Tous les corps étaient représentés (certifiés, agrégés, CPE, Co-psy), du néophyte au militant chevronné.
L’intervention de Xavier Marrand, secrétaire national du SNES, a été très appréciée. Sa présentation s’est structurée autour de l’idée que pour agir face à sa hiérarchie, il faut la connaître, connaître sa formation et ses missions.
Cette présentation a été l’occasion de distinguer, parfois de découvrir, les pouvoirs réels et supposés des chefs d’établissement comme des IPR.
Dans une deuxième partie, il nous a semblé nécessaire d’expliquer comment le Rectorat traite la situation des collègues qui interpellent l’administration. La lenteur de réaction, les non-réponses, les réponses systématiquement négatives font qu’une situation de travail à peine complexe au départ devient presque systématiquement inextricable. Ce sentiment de mépris conduit de plus en plus fréquemment les collègues à une véritable souffrance.
Enfin, nous avons informé les collègues sur l’existence et le fonctionnement des Comités Hygiène Sécurité et Conditions de Travail (CHS-CT), instances départementales et académiques. Nous avons rappelé que dans chaque établissement, deux registres doivent être à la disposition des personnels : le registre de santé et de sécurité au travail et le registre de signalement de danger grave et imminent. Il est indispensable que ces registres soient renseignés par tout collègue qui le juge nécessaire.
L’enjeu essentiel était de se réapproprier collectivement notre travail. Face à une situation individuelle problématique, il ne faut pas rester isolé. La création d’une réponse collective au sein de l’établissement permet le plus souvent de dénouer la situation. C’est ce qu’on appelle la constitution d’un rapport de force.
* Il est bien connu que ce jour de prérentrée les enseignants ne sont pas au travail...
Soyons sérieux, c’est bien parce qu’il s’agit d’organiser l’année scolaire des élèves, en équipes, que cette journée a du sens