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Vous trouverez ci-dessous la motion adoptée et ci-joint le texte du rapport préparatoire amendé par le congrès académique de Grenoble.
Mobiliser pour reconstruire le collège et le lycée
La volonté des rédacteurs du thème 1 rapport préparatoire du congrès national du SNESFSU
de Marseille de 2014 de proposer une rédaction par fiche a comme conséquence positive
le travail préparatoire de compilation de nos mandats des derniers congrès qui permet de
saisir la richesse du travail collectif des différents congrès pour la construction d’un second
degré et, plus largement, d’une Ecole démocratique et émancipatrice.
L’un des leviers essentiels pour la construction de notre projet d’école est de porter
l’obligation de la scolarité à 18 ans, contre 16 ans depuis 1959. Les mutations des 30
dernières années ont déjà inscrit dans les faits un allongement de la scolarité au delà des 16
ans (pour plus de 90% des jeunes). Porter la scolarité obligatoire à 18 ans serait le signal
d’une réelle volonté d’élévation du niveau général de connaissance et de qualification de la
population ; cela permettrait de réorganiser l’accès à une culture commune sur un plus grand
nombre d’années et de desserrer le poids d’orientations trop précoces. Mais intégrer les dix
derniers pour cent nécessite des approches spécifiques et des moyens supplémentaires qui ne
passeront que par la mobilisation autour du projet du SNES et de la FSU. Ce mandat est
cependant peu audible dans les salles des profs, tant la difficulté est lourde de faire face à ces
10 % dans le quotidien de la classe.
Le congrès du SNES réuni à Reims en 2012 a adopté un mandat d’études pour réfléchir à de
nouvelles grilles nationales qui prennent en compte toutes les revendications énoncées
précédemment. Ce mandat, porté par le congrès académique de Grenoble, a pour but de
réfléchir concrètement à l’organisation du second degré dans le cadre d’une scolarité porté à
18 ans afin de mobiliser la profession autour de notre projet éducatif. Le travail accompli à
tous les niveaux du SNES sur les programmes en cherchant à trouver les réponses concrètes
aux discours sur la lourdeur ou sur les orientations des contenus disciplinaires doit être pris
comme exemple pour que nos collègues s’emparent de nos mandats. Réfléchir à la structure
du second degré, proposer des grilles horaires à nos collègues pour ouvrir les discussions
sont les seules possibilités pour faire que nos mandats soient partagés. C’est dans cette
optique que le congrès académique de Grenoble apporte cette contribution.
La réflexion sur les grilles nationales au collège et au lycée est d’autant plus d’actualité que
le cadre national est la seule garantie d’un véritable service public de l’éducation nationale,
opposé à la volonté manifeste d’une territorialisation de l’éducation. Avec la réforme Châtel
des lycées et le triptyque « autonomie-expérimentation-contractualisation » en collège,
l’autonomie laissée aux (chefs d’) établissements de ne pas respecter ces grilles dans le but
comptable de générer la pénurie est la voie ouverte vers la concurrence entre les disciplines
au sein des établissements, entre les établissements.