Nous ne cessons d’alerter dans diverses instances notre administration sur la crise de recrutement et le manque d’enseignants et CPE titulaires dans notre académie. En cette rentrée, le constat est toujours et encore sans appel, avec la publication par les services rectoraux de la liste de près de 350 postes et blocs de moyens provisoires (BMP) vacants au 2 septembre dans le second degré.
En cette rentrée, ce sont les élèves qui toujours sont victimes de cette politique de suppressions de postes, de dévalorisation salariale menée par le Ministre Blanquer qui nourrit la crise de recrutement. Mais, fait nouveau, ce sont aujourd’hui les TZR qui, pour certains affectés sur des BMP, apprennent que leur affectation qui devrait être à l’année, ne le sera potentiellement que jusqu’au 24 septembre, sans prendre en compte la continuité pédagogique, l’éventuelle prise de fonction comme professeur principal ni leur investissement dès la rentrée.
Le modèle de gestion en cette rentrée de la Rectrice de Grenoble est de multiplier le nombre d’enseignants et CPE contractuels, dont certains prennent les classes sans aucune formation, poursuivant les préconisations désastreuses de la Loi de Transformation de la Fonction Publique et la politique de destruction de la formation initiale des enseignants et CPE en imposant à des étudiants, qui n’ont pas passé les concours de recrutement, de prendre en responsabilité nos élèves sur un tiers temps, sans formation.
Outre la déstabilisation du fonctionnement de nos établissements, c’est une véritable politique de mépris que notre rectrice met en œuvre. Mépris de nos collègues TZR qui sont aujourd’hui considérés comme des bouche-trous pour afficher qu’un adulte est présent devant les élèves, sans prendre aucune considération pour leur travail. Mépris des élèves qui devront changer d’enseignant ou de CPE alors que la continuité, particulièrement en cette période, est sans cesse invoquée dans les propos de notre ministre et de notre rectrice.
Le SNES-FSU a demandé une audience afin que cesse cette politique, avec les personnels des collèges et lycées qui refusent que leurs collègues soient aussi maltraités.