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Un groupe de travail était convoqué aujourd’hui 16 mars au Rectorat. en raison du caractère déjà finalisé du projet académique et surtout en raison du caractère inacceptable du dispositif les syndicats de la FSU (SNES, SNEP, SNUEP) ont refusé de siéger et en ont informé le Recteur avant de quitter la salle, suivis par d’autres organisations syndicales ( CGT, FO, SNCL, SNETAA, SUD). Seuls le SGEN, l’UNSA et le SNALC sont restés en présence de l’administration.
Comme nous l’avons indiqué au Recteur, nous avons décidé de refuser cette mascarade pour des raisons de fond comme de forme.
En effet, lorsque, au cours des mois précédents nous avons interpellé l’administration au sujet des conditions de stage des nouveaux recrutés pour l’an prochain, la réponse avait été de nous renvoyer à la tenue d’un groupe de travail à venir. Ce « GT » a finalement été convoqué ce mardi 16 mars. Pour nous ce devait être l’occasion d’exposer notre point de vue et nos propositions pour une véritable formation à nos métier au cours de cette année. Or, à la lecture des documents préparatoires - envoyés vendredi en fin de journée et donc étudiés lundi et débattus collectivement le matin même du GT - il apparaissait clairement que pour l’administration ce GT n’était qu’une « présentation du dispositif aux organisations syndicales » et non un échange.
Par ailleurs ce dispositif déjà verrouillé est inacceptable. La déclinaison académique des consignes ministérielle est pire que tout ce que nous pouvions imaginer, y compris par rapport à ce qui a déjà été mis en place dans d’autres académies.
Les stagiaires seront en effet affectés à l’année et à temps complet sur des supports implantés dans l’académie et réservés à cet effet. Contrairement aux consignes ministérielle, cette implantation ne tient aucun compte de l’éloignement des centres de formation ni des difficultés propres à certains établissements.
La formation, théoriquement prévue pour un tiers de temps est ramenée à 5 semaines sur 36 au prétexte que le temps passé auprès du tuteur ou conseiller pédagogique est pris en compte dans cette formation, alors même que stagiaire et conseillers pédagogiques ont des temps complets d’enseignement à assurer.
Les 5 semaines se décomposent - c’est le terme adéquat - ainsi : 2 jours d’accueil sur « invitation » car avant le 1er septembre les lauréats des concours ne sont pas encore stagiaires et ne peuvent officiellement être convoqués ; 4 journées de « formation » au cours du premier trimestre ; 4 semaines de formation au cours du second trimestre.
L’innovation la plus grandiose est le « tuilage » de 2 semaines entre ces stagiaires et les étudiants préparant les concours de recrutement qui devront les remplacer au cours de ces quatre semaines de « formation ».
Ainsi, ces jeunes collèges auxquels on refuse une vraie formation devront eux-mêmes « former » ceux qui les remplaceront pendant leur « formation », lesquels sauront ainsi à quoi s’en tenir s’ils finissent par réussir le concours, à moins que ce traitement ne les encourage vivement à choisir une autre orientation !
Nous avons donc refusé d’être partie prenante de ce dispositif et nous invitons tous nos collègues, les étudiants qui se destinent à nos métiers et les familles de nos élèves à s’élever par tous les moyens contre ce dispositif et sa mise en œuvre à la rentrée.
Ensemble exigeons que les postes vacants soient offerts au mouvement et les stagiaires affectés en décharge de service de conseillers pédagogiques volontaires qui pourront ainsi disposer du temps nécessaire pour se consacrer à cette tâche et s’y former.