6 septembre 2025

Nos métiers

Une rentrée combative pour les AESH

Après la catastrophe de la mise en place des PIALS ( pôles inclusifs d’accompagnement localisés ) en 2019 ayant nettement contribué à la dégradation permanente et constante des conditions de travail des AESH, place à la généralisation des PAS (pôle d’appui à la scolarité ).

Comme si cela ne suffisait pas, on impose aux AESH une nouvelle gestion administrative au rabais. Cette pratique contribue, encore une fois, à la dégradation des conditions de travail des AESH, dont les rémunérations restent inférieures au seuil de pauvreté et qui, pour beaucoup, ne disposent pas de moyens de transport personnels. Cette mobilité imposée aggrave, par conséquent, la précarité déjà importante de cette profession et porte également atteinte au bon fonctionnement de l’école inclusive.

Une précarité accrue par une gestion ubuesque

Au niveau santé, la subrogation tant attendue et promise a finalement été reportée sans date précise. Cela se traduit au quotidien pour les AESH avec des problèmes de gestion administrative et financière impactant directement leurs salaires : trop perçus, non réception des indemnités journalières, retenues sur salaires...

Des moyens plus qu’insuffisants

La mutualisation à outrance qui continue a vu diminuer le nombre d’heures d’accompagnement des élèves mutualisées de 9h à 6h puis 3h actuellement. Or 3h ce n’est pas de l’accompagnement, c’est du saupoudrage. Le système mis en place et voulu par nos gouvernants est de plus en plus maltraitant.

La pénurie d’AESH fait face au nombre de plus en plus croissant d’élèves notifiées et d’accompagnements de plus en plus lourds et complexes du fait des fermetures beaucoup trop nombreuses et du manque de place dans les structures spécialisées.

Beaucoup d’élèves en cette rentrée 2025 n’auront pas d’AESH et beaucoup d’AESH démissionnent usés par un métier dans lequel ils et elles ne se reconnaissent plus, fatiguées des conditions de travail de plus en plus difficiles et lassées par la non reconnaissance de leur statut.

20 ans après la loi de 2005 dite loi handicap permettant la scolarisation des enfants en situation de handicap et la création des AVS ( AESH ), rien n’a été mis en place pour cette école inclusive ni les moyens financiers ni les moyens humains.

Le SNES-FSU revendique une École et une école inclusive de qualité.

Cela passe, entre autres, pour les accompagnantes d’élèves en situation de handicap par la création d’un corps de fonctionnaire de catégorie B. Ce personnel représente en termes d’effectif le deuxième métier de l’Éducation nationale mais n’a toujours pas la reconnaissance de l’institution. Or, l’accompagnement des élèves en situation de handicap est une mission essentielle et pérenne de l’École.

N’hésitez pas à vous inscrire à nos stages FSU spécial AESH

pour vous informer sur les actualités nationales, et académiques, sur vos droits , le statut, les actions et revendications du SNES-FSU.

Des stages ont lieu chaque année dans les différents départements de l’académie de Grenoble et en 2025-2026 un stage est prévu à l’automne en Nord Isère et à Annemasse, au printemps 2026 en Sud isère et à Annecy, et aussi dans la Drôme.

Nous avons droit à 12 jours rémunérés par an de formation syndicale.

grenoble.snes.edu/stages

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Pour adhérer au SNES FSU, c’est 25 euros par an pour les AESH dont 66% déductibles ou en crédit d’impôts, soit un coût réel annuel de 8€ !

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