Cet article n'est probablement plus d'actualité
Nous avons publié hier les six premières réponses de parlementaires parvenues au s3, suite à notre interpellation sur les suppressions de postes, leur transformation en heures supplémentaires et d’une façon plus générale nos conditions de travail et de rémunération. Nous enregistrons aujourd’hui trois nouvelles réponses, dont la première d’un parlementaire de la majorité.
Monsieur Thierry REPENTIN, Sénateur de Savoie, nous fait savoir qu’il « partage le constat et la révolte » qui sont les nôtres. Il rappelle que « les parlementaires socialistes ont condamné cette décision » de supprimer 300 postes « qui vient s’ajouter aux cinq années de coupes budgétaires [...]. Ces décisions sont désastreuses et entament chaque fois un peu plus la qualité des conditions de l’enseignement et de l’éducation. »
Monsieur Pascal TERRASSE, Député de l’Ardèche, nous assure « avoir pris connaissance avec le plus vif intérêt de nos remarques et revendications. » Il nous rappelle que son groupe [Socialistes Radicaux Citoyens et divers gauche] a maintes fois interpellé le gouvernement. Il insiste particulièrement sur les conséquences des suppressions de postes : « surcharge des classes, baisse de l’encadrement, augmentation des inégalités sociales et territoriales », en particulier « dans un département rural comme l’Ardèche où le maintien d’un tissu scolaire dense et de qualité s’avère de plus en plus compliqué. » Il conclut en joignant à sa réponse le texte d’une question écrite au gouvernement qu’il a déposée au mois de janvier.
Monsieur Marc FRANCINA, Député de Haute Savoie, et premier parlementaire de la majorité actuelle à nous répondre, ne dit rien des 300 suppressions de postes prévues pour la rentrée prochaine dans notre académie, ni du fait que plus de la moitié de ces postes supprimés sont transformés en heures supplémentaires imposées aux enseignants. Sa réponse porte sur le « malaise ressenti par [notre] profession quant à [nos] conditions de travail. » Après nous avoir assuré avoir pris connaissance de notre courrier avec attention, il poursuit : « Nous nous accordons tous sur le constat d’une indispensable redéfinition du métier d’enseignant, en recherchant les moyens d’accroître la considération qui lui est due et de permettre aux professeurs de voir leurs efforts reconnus à la fin du mois par une augmentation substantielle de leur pouvoir d’achat. » Il ajoute que les conclusions du rapport Pochard « ne sauraient, en aucune manière, engager ni le Gouvernement, ni les députés de la majorité ». Il nous assure être « très attentif à la révision du décret de 1950 qui doit faire l’objet d’une réflexion globale et ne se fera pas sans [nous]. »
A suivre donc...