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Le projet a été dévoilé mi-février, et sous couvert de modifications, il s’agit d’un projet de destruction massive. Avec une brutalité inouïe, ce gouvernement, sans doute mécontent des résultats aux élections professionnelles, tant en participation qu’en désignation des élu-e-s, après avoir tout fait pour entraver le vote des personnels, voudrait maintenant annihiler le rôle et les missions de ces élu-e-s. Et pourtant, tout particulièrement lors de cette période des mutations, chacun sait bien le prix de tout ce travail fourni par les commissaires paritaires de la FSU.
C’est bien précisément parce que le fonctionnaire n’est pas lié à son service public de tutelle par un contrat, mais par un statut, modifiable à tout moment par la loi que cette modalité de gestion est indispensable. Il est ainsi à l’abri de toute pression, mais aussi de toute corruption. Il n’a pas à négocier personnellement ni son salaire, ni son évolution de carrière, ni ses mutations, qui sont gérés de façon collective par ses élus et les représentants de l’État. Ceci fait de lui un fonctionnaire citoyen, ni victime du clientélisme, ni proie de son supérieur hiérarchique direct. Cela le rend disponible pour le meilleur rendu du service public à l’usager.
Par ailleurs, et vu le nombre d’erreurs corrigées chaque année dans le mouvement, souvent lié au manque d’agents dans l’administration et à leur précarisation croissante, ce projet délétère ne peut que susciter notre colère. La volonté de destruction est manifeste, comme elle est inacceptable, venant s’ajouter aux suppressions de postes, autre moyen de mettre à mal le système. Dans notre académie, ce sont encore de trop nombreux postes qui vont manquer, rendant plus complexe le mouvement, plus difficiles nos métiers, et plus fragile l’École tout entière. Nous avons le devoir de ne pas laisser faire.
Après le succès important du 19 mars, journée interprofessionnelle de grève et de manifestations pour la revalorisation indispensable de nos salaires et pensions, où la Fonction Publique, et tout particulièrement la FSU a été plus que bien représentée (souvent la moitié des cortèges !), durcissons le ton !
Dans la suite, TOUTES et TOUS à Lyon le 30 mars pour le Service Public de l’École, en intersyndicale Éducation Nationale, ainsi qu’avec la FCPE. C’est aussi pour dire non à cette politique de terre brûlée où la perversité est telle que le gouvernement ose prétendre traduire la revendication de justice fiscale en répondant assèchement des services publics dénoncés comme une charge au lieu de les faire fonctionner mieux pour ce qu’ils sont : un outil de démocratie, de redistribution et de justice sociale.
Peu à peu, la mobilisation grandit dans tous les établissements, démissions de PP, notations non
sélectives, rencontres avec les parents, refus massifs des DGH, campagne #stopmépris, communiqués de presse, temps forts de mobilisation... Amplifions encore !