Cet article n'est probablement plus d'actualité
Lors de l’ouverture de la CAPA Classe exceptionnelle du 3 juillet, les élus hors classe FSU étant promouvables, l’administration a accepté la présence de 3 experts FSU (comme pour celle du 5 février) par ailleurs élus agrégés classe normale.
Nous avons fais la déclaration suivante qui fait le bilan de cette première campagne de promotion à l’issue de la CAPN
Déclaration des experts nommés par la FSU CAPA du 3 juillet 2018
Cette deuxième campagne s’ouvre sur un mauvais bilan pour l’académie de Grenoble sur la première campagne.
Sur le vivier 1, notre académie représentait 4,1 % des promouvables et a obtenu 3,9 % des promotions. Ce ne sont au vivier 1 que 2 promotions qui sont perdues pour notre académie et peu au regard des 50 promotions prononcées.
Sur le vivier 2, l’académie de Grenoble représentait 4,06 % des promouvables et ne représente que 3,2 % des promus avec 10 promotions. Au regard de notre taux de promouvables ce sont ici 3 promotions de plus qui auraient pu être attendues. C’est donc près d’un quart des promotions que notre académie pouvait espérer au vivier 2 qui ont été laissées à d’autres académies.
Alors que 85 % des promus au niveau national avaient plus de 62 ans, l’académie de Grenoble avait choisi de faire porter une part importante de ses appréciations valorisantes et de ses propositions sur des collègues plus jeunes, moins avancés dans la carrière et bénéficiant ainsi d’un barème inférieur.
L’académie de Grenoble ne reconnaît pas le travail engagé tout au long de leur carrière par des collègues actuellement proches de la retraite, préférant mettre en avant des collègues dont la valeur professionnelle n’est pas à mettre en question mais qui n’ont pas les points de barème dans la partie carrière suffisants ou qui ne correspondent pas aux préconisations de la note de service ministérielle.
Nous avons connu cette même situation pendant des années sur la hors classe et le seul bilan que l’on peut en faire, c’est la perte de 85 promotions en 7 campagnes pour les enseignants de notre académie.
Alors que 85 % des promus, c’est à dire une part importante des candidats proposés par les autres académies, lors de la première campagne avaient 62 ans ou plus, il n’y a dans les proposés du vivier 2 présentés aujourd’hui que 3 collègues sur 22 ayant atteint cet âge.
La note de service ministérielle précise pourtant : « À l’issue de la montée en charge du grade, les promotions à la classe exceptionnelle seront prononcées en fonction du nombre de départs définitifs (départs à la retraite essentiellement). Vous veillerez ainsi, dans l’établissement de vos propositions d’inscription au tableau d’avancement, à préserver des possibilités de promotions à l’issue de cette montée en charge. »
Au regard des CV et des avis portés par les chefs d’établissements et les inspections, nombres de collègues correspondent aux critères énoncés dans la note de service en termes de valeur professionnelle.
Pour que les agrégés de l’académie de Grenoble bénéficient comme les autres de l’accès à la classe exceptionnelle, nous allons vous demander, madame la Rectrice, le réexamen des dossiers de ces collègues.
Bilan des campagnes 2017 et 2018
Le nombre de collègues en classe exceptionnelle est limité en régime pérenne à 10% du corps soit environ 6000 collègues. Pour la montée en charge, il était prévu que soit promu 2.5% du corps lors de la campagne 2017 et 2.5% lors de celle de 2018.
Cette promotion s’effectue au titre de 2 viviers :
– Vivier 1 : Les collègues ayant atteint au moins l’échelon 2 de la hors classe et justifiant de 8 ans dans des services particuliers (affectés dans le supérieur, en CPGE, en BTS sur poste spécifique, en ZEP, comme DDFPT, ou détenteur du CAFFA exerçant la mission de formateur académique, .... voir arrêté du 10 mai 2017).
Les promotions au titre du vivier 1 représentent 80 % des promotions.
– Vivier 2 : Les collègues comptant au moins trois ans d’ancienneté dans l’échelon 4 de la hors classe.
Voir https://www.snes.edu/Les-debouches-de-carriere.html
Promouvables ayant candidaté | Proposés | Promus | Promus/promouvables | Nombre de promotions nationales | |
---|---|---|---|---|---|
2017 | 150 | 60 | 50 | 33% | 1267 |
2018 | 115 | 47 | 47 | 41% | 1182(=1332-150) |
Dès cette 2e campagne, le nombre de candidats promouvables n’a pas été suffisant pour couvrir la totalité des promotions possibles. Faute d’un nombre suffisant de collègues pouvant candidater sur ce vivier, l’académie n’a pu faire remonter que 43 proposés et n’a donc obtenue que 43 promotions.
Au niveau national, ce sont 150 promotions qui n’ont pu être prononcées faute de vivier et qui sont reportées sur la campagne 2019.
Promouvables | Proposés | Promus | Promus/promouvables | Nombre de promotions nationales | |
---|---|---|---|---|---|
2017 | 205 | 21 | 10 | 4.9% | 316 |
2018 | 234 | 24 | 12 | 5.1% | 327 |
Lors de cette deuxième campagne 2018, le recteur a accepté de modifier des appréciations, pour faire porter les plus valorisantes sur des collègues qui avaient par ailleurs un un barème important dans la partie ancienneté.
Le déséquilibre, du fait du découpage en deux viviers, l’un représentant 80% des promotions est important entre le taux de promotion au vivier 1 et celui au vivier 2. Les conditions d’éligibilité à la voie n°1 de promotion sont très inégalitaires : elles amplifient les déséquilibres femmes / hommes, entre les disciplines ou les niveaux d’enseignement.
Cela implique de modifier les modalités et la structure de promotion pour l’accès à la classe exceptionnelle :
- mettre en place un barème privilégiant l’ancienneté dans la carrière et non pas l’avis délivré par la hiérarchie, afin de favoriser la promotion des collègues retraitables ;
- modifier la base de calcul des contingents de promotions en utilisant, comme pour la hors-classe, un ratio promus/promouvables, et non plus un pyramidage du corps ;
- abolir la clef statutaire de répartition des promotions entre les deux voies. Dans une première étape, modifier cette clef pour rééquilibrer les promotions en faveur du vivier n°2, numériquement le plus important, dans l’objectif de réaliser une seule voie de promotion, les conditions de missions ou fonctions devant être abolies, seules les conditions d’ancienneté devant être requises.
L’exemple de la hors-classe montre que ce combat syndical peut porter ses fruits.