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Plus un jour sans qu’on n’entende ce gouvernement remettre en cause le statut des fonctionnaires, le nôtre, mais aussi celui des territoriaux ou des hospitaliers, comme portant la responsabilité de tous les maux. Pourtant, nous le savons bien le passage à la précarité, à la privatisation n’a réglé aucun problème à la Poste, bien au contraire. Tous les jours, des annonces de personnes passant la nuit sur des brancards aux urgences, faute de lits, faute de personnels qualifiés en nombre suffisant. Et chez nous, combien de classes surchargées, ou sans prof, conséquence désastreuse d’une crise de recrutement sans précédent ? Et s’il n’y a plus assez de personnels pour faire rouler les trains ou bien entretenir les voies, serait-ce la faute du statut des cheminots, ou plutôt de leur nombre insuffisant, parce que les actionnaires exigent toujours plus de profits, tout comme ces grands libéraux qui nous gouvernent et ne veulent plus assumer les coûts du travail, mais réclament toujours davantage de dividendes, et tant pis pour les services publics, outils de solidarité, de redistribution et de justice sociale…
Et tout va y passer,
L’hôpital, mais aussi l’École, avec maintenant la casse du bac, qui va permettre de ne laisser accéder aux études supérieures que les 50% de la classe d’âge estimés nécessaires, avec un lycée à la carte qui sera devenu parcours d’initiés… et du coup, plus besoin de recruter des enseignants supplémentaires, et d’ailleurs, le ministre Blanquer, qui n’est pas novice (orchestrateur des 80000 suppressions sous la présidence Sarkozy), vient de supprimer 2600 postes aux concours pour la session 2018. Il suffit de sacrifier toute une part de notre jeunesse, tout en lui promettant qu’elle aura ELLE, la responsabilité de ses choix. Le pire, c’est que c’est vrai : quand un bachelier répondra avec un délai d’un jour seulement au moment du troisième tour, début septembre, à la proposition que le recteur a l’obligation de lui faire « au plus près des vœux de l’intéressé », si ce bachelier répond « NON », il n’aura rien, mais ce sera effectivement son choix, sa responsabilité, sa liberté. Le libéralisme dans tout son cynisme !
ASSEZ !!! Ça suffit, c’est indécent !
Nous voulons des services publics rénovés, animés par des agents formés, bien payés, en nombre suffisant. Nous voulons la création de nouveaux services publics, en particulier pour nos anciens, qui subissent en ce moment de plein fouet l’indignité, ainsi que le dénoncent les personnels des Ehpad. Nous voulons des postes pour l’École, la santé, etc . Nous voulons une revalorisation qui rende son attractivité à nos métiers. Nous voulons une École ouverte, de qualité pour la jeunesse de ce pays !