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Avec près de 800 contractuels et plus de 700 vacataires, l’académie de Grenoble compte presque autant de non-titulaires que des académies comme Créteil ou Versailles. Alors que beaucoup d’académies ont renoncé à la vacation dans la gestion des remplacements, le rectorat de Grenoble continue à y recourir massivement et à l’imposer aux collègues non-titulaires. Beaucoup de contractuels sont sommés d’accepter des vacations qui ne leur ouvrent aucun droit aux congés payés, aux congés maladie et à une indemnisation dès lors qu’ils se retrouvent au chômage. Il est scandaleux notamment que l’on demande d’effectuer au préalable 200 vacations avant d’être contractualisé quelle que soit la durée de ce remplacement. La vacation était prévue initialement pour pallier le déficit de personnels dans certaines disciplines techniques. Ainsi on faisait appel à des personnes ayant déjà un emploi (et donc des droits et une protection sociale) pour venir assurer ponctuellement certaines tâches. Le rectorat de Grenoble dévoie complètement l’esprit initial du décret en utilisant la vacation comme mode de gestion des remplacements de moyenne et de longue durée. Seule l’heure faite devant élèves est payée. Les heures de préparation des cours ne sont pas rémunérées. Sachez que les vacataires ont droit à l’ISOE (Indemnité de suivi et d’orientation des élèves) mais beaucoup de rectorats comme celui de Grenoble tentent de ne pas la payer.
N’hésitez pas à contacter le SNES si jamais vous rencontrez de tels problèmes (déclassement de contractuel en vacataires, non-paiement de l’ISOE...) en laissant vos coordonnées à nontitulaires@snes.edu
Nous pouvons vous apporter des solutions.
Le recours à la vacation participe d’une dégradation profonde des droits des non-titulaires et d’une dépréciation du métier puisque l’administration estime qu’un cours peut être considéré comme une prestation alors que la remplacement est un besoin permanent qui permet la continuité des services publics. C’est surtout une tâche complexe et difficile.
Le SNES dénonce le mode de recrutement des collègues vacataires et l’absence de protection sociale, des droits à congés payés et reclassement. Ces situations sont inacceptables.