16 mai 2016

Edito

Le Fait du prince

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Cet article n'est probablement plus d'actualité

Comme il y a un an exactement, avec la même morgue et le même mépris, le premier ministre vient de dégainer le 49.3 pour la loi travail, tout comme il avait promulgué les décrets de la loi collège 2016 la nuit suivant la mobilisation de toute la profession.

Pourtant, bien que nous ayons été en permanence confrontés au passage en force qui tient lieu de gouvernance, notre bataille, sans relâche, menée avec persévérance et ténacité a permis de gripper cette réforme : la préparation de la rentrée a pris du retard, plus personne ne vante la qualité des formations imposées aux personnels, ni ne croit à la mise en place de l’AP et des EPI tels que prévus sur le papier.

Nous le savons tous, cette réforme n’est ni celle qu’il fallait, ni celle qu’elle prétend être : elle ne peut que renforcer encore les inégalités, et pour nos métiers, c’est encore et toujours plus de caporalisation et de prescriptions tatillonnes de nos missions.

Ne pas désarmer !

Nous allons donc poursuivre pour enfoncer le clou : entrons en résistance pédagogique ! Le SNES-FSU a fait le choix de proposer un ensemble de pistes de résistance, modalités de lutte complétant les temps forts qu’il prépare d’ores et déjà pour la rentrée jusqu’à obtenir d’autres choix pour le second degré.

Resté sourd à toutes les mises en garde et interpellations, ce gouvernement semble désormais avoir fait le choix du fonctionnement mécanique, instrument du Medef et complètement coupé des réalités des préoccupations sociales de ses concitoyens. L’opposition à cette loi travail qui affaiblirait les garanties collectives et laisserait les salariés les plus exposés sans protection ne passe toujours pas ; jeunes, salariés du privé comme du public, retraités, chômeurs ont bien compris les enjeux et continuent à se battre. Après les manifestations du 12, avec l’intersyndicale interprofessionnelle, la FSU appelle à de nouvelles journées d’action les 17 et 19 mai 2016. Le nombre de secteurs en grève (cheminots, routiers etc…), l’exaspération renforcée par le recours au 49-3, laissent prévoir une forte montée en puissance des mobilisations. Les personnels de l’Education nationale qui subissent depuis un an déjà l’autoritarisme et le refus du dialogue de la part du gouvernement répondront à l’appel des intersyndicales en participant aux manifestations des 17 et 19 mai (RDV : voir les mails et sites des S2). Le Snes (voir tract)

Tract 17-19 mai

appelle à la grève le jeudi 19 mai, et fera tout pour assurer la visibilité du second degré dans les cortèges.

Ces méthodes sont indignes : ensemble, nous le clamerons haut et fort. Ce mépris envers les citoyens est inacceptable et doit trouver un terme.