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En matière de déréglementation, le rectorat de Grenoble ne finira jamais de nous surprendre !
On savait le recours massif -au moins la moitié des agents non titulaires de l’académie- aux vacataires payés à l’heure effectuée devant élèves, sans aucun droit au chômage, aux congés payés et aux congés maladie.
Nous apprenons que, désormais, le rectorat va même jusqu’à recruter des vacataires sans exiger aucun diplôme de l’enseignement supérieur.
Un étudiant en première année d’histoire a été ainsi recruté dans un collège de l’agglomération grenobloise pour assurer des cours... d’espagnol sans qu’il dispose d’un quelconque diplôme d’espagnol. D’après les informations dont nous disposons, ce cas n’est pas isolé.
L’article 2 du décret relatif aux conditions de recrutement et d’emploi d’agents vacataires temporaires pour l’enseignement secondaire
pose très clairement l’exigence de diplômes universitaires :
« Les agents vacataires doivent justifier d’un titre ou diplôme sanctionnant au moins trois années d’études après le baccalauréat. Toutefois, en l’absence de candidats justifiant des compétences requises, les agents vacataires doivent justifier, à titre exceptionnel, d’un titre ou diplôme sanctionnant au moins deux années d’études après le baccalauréat ou, pour les disciplines technologiques et professionnelles, attester d’une expérience professionnelle antérieure. »
Il est incompréhensible que le rectorat recourt à de telles pratiques alors que des enseignants d’espagnol non titulaires sont actuellement au chômage et disponibles.
Proposer des vacations aux étudiants ne peut que compromettre leur poursuite d’études. L’institution serait mieux inspirée de mettre en place des prérecrutements afin de leur permettre de mener leurs études à terme sereinement et d’assurer l’accès au métier d’enseignant quelle que soit l’origine sociale.