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En cette rentrée 2008, les échos qui nous parviennent de nos représentants d’établissements confirment que le rectorat de Grenoble ne recule devant aucune pratique quelles que soient les conséquences pour des personnels de plus en plus précarisés.
Au chômage persistant dans certaines disciplines (lettres, histoire-géo et dans une certaine mesure math) s’ajoute un recours à la vacation toujours aussi massif.
Le rectorat ayant décrété que les postes inférieurs à 9 heures seraient attribués à des personnels non-titulaires - les TZR étant gardés en réserve pour des remplacements plus importants-, nombreux sont ceux alors contraints d’effectuer leurs services sur deux voire trois établissements ou d’accepter des vacations.
De nombreux BMP (blocs de moyens provisoires) sont ainsi pourvus en vacations (un BMP de 6 heures en vacations correspond à une année de vacations sachant que la limite à ne pas dépasser est de 200 heures). Plutôt que de transformer par exemple trois BMP de la même discipline en un poste à temps complet, l’administration préfère les faire assurer en vacations. Ce mode de gestion ne peut donc qu’entretenir une rotation de personnels précaires quand on sait que de plus en plus de collègues, écoeurés par les vacations qui ne leur apportent aucun droit aux congés payés, aux congés maladie et au chômage, les refusent.
En imposant à près de la moitié des 1500 agents non-titulaires de l’académie de Grenoble des vacations, le rectorat s’affranchit totalement des recommandations du ministère de la Fonction publique qui rappelle que le recours à la vacation ne devrait être qu’exceptionnel. De surcroît, il ne paye pas l’ISOE alors qu’une note récente du ministre envoyée aux recteurs rappelle que les vacataires y ont droit.
Dernière étape en date dans le processus de déréglementation : des collègues se voient imposer des contrats à temps incomplet, comblés par des heures supplémentaires comme ce collègue qui, loin d’être un cas isolé, après avoir obtenu dans un premier temps un contrat de dix heures, a vu ce dernier complété par huit heures supplémentaires lorsque le rectorat l’a sollicité pour un second poste !
Quant à la loi de 2005 relative au CDI, le rectorat persiste à ne pas l’appliquer malgré le groupe de travail au cours duquel le SNES a fermement rappelé les fondements de la loi. Il choisit ainsi de mettre plusieurs collègues en difficulté qui se retrouvent sans poste à la rentrée alors qu’ils auraient dû signer leur CDI depuis bien longtemps.
Le secrétaire général s’était engagé à nous revoir au mois de juillet mais devant son silence et face à une telle dégradation de la situation, le SNES a pris l’initiative d’un rassemblement le mercredi 1er octobre qui nous permettra d’être reçu dans les plus brefs délais afin de poser à nouveau nos revendications : contrôle des affectations, arrêt du recours à la vacation et contractualisation immédiate des collègues, révision des rémunérations et du rythme d’avancement, accès au CDI pour les ayants droit…