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Mais de qui se moque-t-on ?
Nos concitoyens, dans leur très large majorité, viennent de signifier très clairement leur opposition au choix de l’austérité. Et quelle est la première réponse apportée par le nouveau gouvernement ? Un tour de vis supplémentaire ? C’est de l’indignation et de la colère qu’ont provoqué les annonces de M. Valls : gel du point d’indice des fonctionnaires et annonce de celui des pensions de retraite et des prestations sociales, et cela, jusqu’en 2017, histoire qu’on ne soit pas tenté d’y revenir, et dans le contexte d’un gel qui a commencé depuis 2010 !
Tout cela, en faisant reconnaître le « dévouement et sens du service public » des 5 millions d’agents de la fonction publique et en les faisant applaudir par l’Assemblée nationale… décidément, il ose tout ! C’est de surcroît économiquement inefficace ! Qui peut croire que le seul effort des fonctionnaires, comme de l’ensemble des salariés, et maintenant des retraités, va combler un déficit alors que cela fait des années qu’ils payent déjà pour enrayer une crise dont les causes sont liées d’abord à la financiarisation de l’économie ?
Il est plus que temps de durcir le rapport de force, qui seul, est de nature à nous faire entendre ; on ne peut plus se payer de mots, pendant que le Medef engrange des sommes toujours plus élevées.
Si des économies peuvent être envisagées, elles ne peuvent s’affranchir d’une réelle justice sociale. Les investissements pour moderniser les services publics et la fonction publique, pour la rendre plus attractive, sont nécessaires.
Toutes les générations sont touchées par cette politique. Nous appelons les retraités à se mobiliser largement lors de la journée du 3 juin prochain pour obtenir de meilleures conditions d’existence et défendre leur pouvoir d’achat.
C’est donc très mobilisés, et nombreux que nous devrons être en grève et manifestation le 15 mai, journée d’action unitaire pour défendre la fonction publique, ses agents, leurs emplois et leur pouvoir d’achat.
Il importe tout particulièrement de préparer cette journée, en déposant dès cette semaine avant les congés, une heure mensuelle d’information syndicale pour le lundi ou mardi de la rentrée.
Enfin, parce que le ministre s’entête à ne pas revenir sur ce calendrier vexatoire et provocateur, rattrapage du 11juin (journée déjà travaillée) et prérentrée vendredi fin août (qui vise uniquement à supprimer le bénéfice du dernier week-end), qu’il importe aussi de mettre l’accent sur nos conditions de travail. La section académique du Snes-FSU propose un stage sur 2 lieux (voir ici) sur ces questions et pour faire le point sur les réformes en cours, justement le 11 juin. Inscrivez-vous nombreux et faites inscrire vos collègues, avant les vacances ou par courrier avant le 11 mai.
D’ici là participons aux défilés du 1er mai, pour refuser ensemble l’austérité pour nous et les bénéfices pour les autres !
– Corinne BAFFERT -