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Les enseignants du second degré ont été majoritairement en grève et très nombreux dans les manifestations du 20 novembre, à l’appel des fédérations de fonctionnaires. Nous devons continuer à peser sur la question des salaires et pensions, des postes, des carrières et du devenir de nos métiers. Cela suppose des initiatives nationales, tant au niveau des organisations de fonctionnaires que de l’éducation et du second degré. Par ailleurs la situation dans l’académie exige également des réponses.
Le point sur le 20 novembre
Les taux de grévistes sont conformes à ce qui a été publié au plan national : une grève majoritaire en moyenne (de l’ordre de 60%) mais avec de fortes disparités selon les établissements ; certains annoncent des taux de 70 à 75% ; dans d’autres le nombre de grévistes est limité à quelques individus. A noter que pour ceux qui font un gros score, les ATOS sont massivement en grève. Le S2 Drôme a fait une étude plus systématique et annonce 55% en lycée et 65 % en collège sur l’ensemble du département.
Les manifestations ont été importantes :
– Grenoble : 15 000 annoncés ; 7 500 selon police ; vraisemblablement entre 10 et 12 000 ; 2000 FSU comptés par la FSU
– Privas : 1500 (par rapport à d’habitude c’est historique) dont 300 FSU
– Chambéry : 4 à 5 000
– Valence : 4 000 selon police qui attribue 1500 à la FSU
– Annecy : 3 000 ; FSU en tête de cortège
A Grenoble et Valence la FSU est le deuxième cortège en nombre après la CGT.
Le gouvernement doit entendre cette expression de la colère et faire de nouvelles propositions, en termes de rémunération, de pensions, d’emplois. Il doit également mesurer l’importance de la mobilisation dans l’éducation et en particulier dans le second degré, au moment où se prépare la rentrée 2008 et où il s’apprête à redéfinir nos métiers. De leur côté, les fédérations de fonctionnaires et les syndicats de l’éducation et du second degré doivent lui fixer une date limite de réponse aux exigences posées et prévoir une nouvelle initiative avant la fin de l’année. Il appartient au SNES et à la FSU de peser dans ce sens lors des rencontres intersyndicales aux différents niveaux.
Dans l’académie, les questions soulevées pour la rentrée 2007, notamment à l’occasion du rassemblement et de l’audience du 19 septembre, demeurent : non restitution de minorations statutaires, compléments de service non réglementaires, affectations hors discipline, heures supplémentaires illégales imposées aux collègues à temps partiel, faux états VS, etc. Vous trouverez ci-joint le courrier adressé au Recteur sur cette question ainsi que l’état non exhaustif des situations portées à notre connaissance. Quelques S1 ont par ailleurs pris l’initiative d’une motion de CA sur ces questions ou de remettre en débat la question de l’organisation des examens blancs.
Les suites données par l’administration aux exigences du 20 novembre comme à nos interventions sur ces dossier dépendront de notre capacité à maintenir la pression. Dans les S1 et les AG d’établissement, la question des suites et des modalités d’action doit être mise en débat. Les militants des sections départementales et de la section académique sont disponibles pour participer à ces réunions.
Jacques AGNES