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Des collègues motivés pour faire bouger les lignes et demander que l’on respecte tout simplement leurs droits ont fait le déplacement. France Bleue Isère aussi.
Plusieurs collègues non titulaires se sont rassemblés le mercredi 24 juin devant le rectorat de Grenoble. Cela nous a permis d’être reçus par la DRH du rectorat et le chef de la division des personnels. Nous avons réitéré nos demandes en matière de gestion des non titulaires : transparence des affectations, arrêt du recours à la vacation, nécessité d’un avancement des non titulaires en CDD ...
Le rectorat a confirmé que les chefs d’établissement pouvaient recruter des vacataires de leur côté sans consulter les gestionnaires sur les agents dans l’attente d’un poste, afin de garantir le respect de l’ancienneté de chacun. Il justifie cela par « une course au délai » (sic) alors que personne n’ignore, parents comme personnels, que les remplacements ne sont dans la plupart des cas pas pourvus avant quinze jours, trois semaines.
Le témoignage d’un collègue de SVT a mis complètement à plat cet argument de « la course au délai » avancé par l’administration. Apprenant qu’un poste était disponible, il s’est proposé en vain et l’administration a attendu un mois avant d’assurer le remplacement...
L’admnistration avait-elle décidé que, de toute façon, ce remplacement ne serait assuré avant un mois ?
Beaucoup de collègues font les frais de la possibilité laissée aux chefs d’établissements de pouvoir recruter les vacataires directement. Le SNES réclame que l’ancienneté de tous soit respectée et que les non titulaires soient affectés selon leur barème, qu’ils soient vacataires ou contractuels. Cela passe donc par une centralisation des affectations par le rectorat.
Une autre collègue a évoqué sa situation : après cinq ans et demi de contrats continus, enceinte à la fin de l’année scolaire, elle décide par honnêteté d’informer le rectorat de sa situation. Bien mal lui en a pris !
Elle se retrouvait à la rentrée de septembre au chômage alors que, si le rectorat avait rééllement respecté son ancienneté, elle se serait retrouvée affectée sur un poste à l’année à la rentrée et le temps de son congé maternité de seize semaines, on l’aurait remplacée. Cela lui aurait permis de reprendre son activité au terme de son congé maternité de seize semaines. Au lieu de cela, le rectorat préférant « ne pas proposer de contrat à quelqu’un qui n’était pas disponible », elle s’est retrouvée au chômage à la fin de son congé jusqu’à la fin de l’année avec de graves conséquences pour l’accès au CDI.
Le rectorat s’est engagé à réexaminer sa situation et, au-delà, de reconsidérer sa position sur les congés maternité (voir l’article sur le compte rendu de la CCP) mais ce cas d’école illustre que le non respect des affectations au barème peut entraîner des dommages collatéraux pour les collègues et que la vigilance est de mise.
Il nous a été indiqué à la fin de l’audience que l’académie connaissait un afflux important de TZR en anglais cette année ; cela risque donc de rendre la situation d’emploi des non titulaires en anglais plus tendue. L’emploi demeure chargé en lettres.