Dans la précipitation des annonces de Blanquer sommant de communiquer au plus vite la future carte des formations en Première pour la rentrée prochaine, le rectorat a convoqué à la hâte un groupe de travail ce lundi 17, alors que le CTA était initialement prévu le 8 janvier.
A première vue, la carte des futures formations offre beaucoup d’ouvertures, mais avec énormément d’enseignements portés, donc des élèves circulant d’un lycée à un autre pour suivre des enseignements de spécialité ou des options.
Mais, ce qui semble fonctionner sur le papier n’aura pas la même réalité dans les établissements : quels moyens de transport ? quel coût ? quelles organisations pédagogiques ? quels emplois du temps…
Avant même que nous examinions les propositions du rectorat, la Secrétaire générale a annoncé des erreurs : l’enseignement porté de LCA entre Pierrelatte et Nyons est abandonné ; l’enseignement de spécialité d’arts plastiques sera finalement assuré au lycée Mounier dans un souci de mixité sociale que nous demandions… Bref, le projet de carte des formations se révèle être un brouillon corrigé en séance en fonction des retours des établissements et de nos remarques suite à l’envoi tardif le jeudi soir ! Bref, en cette veille de vacances, la carte des formations est toujours à l’étude et le rectorat doit interroger les établissements sur des disparitions d’enseignements optionnels en langues vivantes, etc.
Le rectorat avance dans le flou sans savoir les demandes des élèves pour la préparation de la rentrée 2019. Les répartitions des moyens risquent d’être fluctuantes dans les lycées jusqu’à début juillet tant que les effectifs ne seront pas stabilisés.
Une chose est sûre : le rectorat mise sur le numérique pour faire des économies. Par exemple, les élèves suivant l’enseignement de spécialité Latin seront dans le même groupe que les élèves de l’option Latin. Pour la différence de volume horaire, le numérique sera là pour combler la différence.
Toutes les organisations syndicales présentes ont demandé que la réforme soit suspendue et le SNES-FSU demande la mise à plat de la réforme.
Il est important que chaque établissement face remonter au rectorat et à s3gre@snes.edu les incohérences de ce projet de carte.