Quoi qu’en pense le Ministre, les personnels ne donnent pas un blanc-seing à sa politique : suppression de postes, hausse des HSA, réforme du lycée... les collègues s’expriment CONTRE !
Un vote en CA contre la répartition d’une dotation insuffisante est un message fort que le rectorat et le ministère doivent entendre car ce sont parents et personnels qui s’opposent aux conditions de rentrée 2019.
État de la mobilisation
Lycée Dauphiné de Romans
La DG a été rejeté avec une motion :
Nous élus enseignants, parents, et élèves, refusons de siéger ce jour à ce Conseil d’Administration concernant la Dotation Globale du Lycée du Dauphiné, car il s’agit d’une mascarade méprisante pour les élèves, les familles, et les équipes qui s’investissent dans l’établissement.
Cette dotation s’inscrit dans le cadre de la réforme du lycée, réforme qui produit sur l’académie de Grenoble une réduction de près de 950 heures en lycées publics, alors que 394 lycéens supplémentaires sont attendus. L’objectif visé de cette réforme ne fait plus mystère ! Mettre au pas le système éducatif en laissant croire à l’intérêt des élèves, qui seront désormais entassés par classes de 35 élèves avec très peu de possibilités de dédoublements, tant les marges de manœuvres sont faibles.
Nous nous opposons à ces réformes des lycées généraux, technologiques et professionnels qui accentuent les inégalités sociales, mettent en œuvre dans l’urgence des programmes qui ont été rejetés par le Conseil Supérieur de l’Education, et ont un seul objectif budgétaire de réduction du nombre d’enseignant et d’augmentation des effectifs par classe. La destruction des filières au prétexte de l’illusion de choix est une catastrophe dont nous prenons enfin la mesure. La pseudo autonomie locale se traduit par le choix des dédoublements ou des groupes qui vont disparaître, tant cette réforme a transformé les enveloppes en peau de chagrin ! La réforme du baccalauréat va se traduire par de très nombreuses épreuves intermédiaires, qui vont se faire à la place des enseignements !
De plus, au Lycée du Dauphiné, le montant de cette Dotation Globale est très insuffisant : 27% des heures supprimées dans les lycées de l’académie le sont dans ce lycée ! A croire que la situation particulière de Romans vous échappe : sur 100 actifs de 18 à 64 ans, 20,1 étaient au chômage en 2015, soit une proportion plus de deux fois plus importante que dans la moyenne nationale. Le taux de pauvreté est de 22% (contre 14% en France).
Aussi paraît-il particulièrement cynique de supprimer les moyens du service public d’éducation dans un des lieux où il est particulièrement utile à la cohésion sociale.
Nous demandons à Mme la Rectrice de bien vouloir prendre note et de transmettre au Ministre que les réformes du Lycée sont rejetées massivement, et que leur mise en place à marche forcée relève d’un amateurisme et d’un autoritarisme inquiétant.
Il serait souhaitable que Mme la Rectrice accepte également de reconsidérer sa position concernant la faiblesse de la dotation du lycée du Dauphiné qui est sacrifié sur l’autel de la réforme du lycée, et qu’elle envisage de nous recevoir très rapidement.
Nous reconnaissons l’immense travail effectué par l’équipe de direction pour essayer de minimiser la casse organisée par le ministère et le rectorat sur le lycée, et nous regrettons qu’une telle conscience de l’importance des enseignants ne soit présente que dans les discours du Ministre. Cependant ces efforts ne suffiront pas, face au manque de moyens.
Les élus parents FCPE et PEEP, les élus élèves, et élus enseignants du lycée du Dauphiné, Romans-sur-Isère (26)
Collège Monod, Montélimar : vote contre le projet de répartition
Nous sommes très déçus du montant de la dotation qui nous a été accordée. Encore une fois, nous aurons l’an prochain d’après les prévisions de la DSDEN les effectifs par classe les plus élevés des 4 collèges de l’agglomération de Montélimar avec des classes de 28/29 en 6e et 5e et 27/28 en 4e et 3e. Il suffirait de 4 inscriptions supplémentaires en 5e pour échapper à la perte de classe dont nous sommes affectés.
Cette situation est injuste au regard de la réalité de notre collège, du public que nous accueillons, du travail effectué avec les élèves des deux classes d’ULIS inclus dans les classes et de la présence des classes de SEGPA.
La suppression d’un atelier en classe de 4e SEGPA risque d’avoir pour conséquence l’impossibilité d’y inclure aucun élève d’ULIS à l’avenir et réduit notre marge de manœuvre dans l’instauration d’ateliers en réseau avec l’EREA. A terme, elle menace la pérennité d’un poste de professeur d’atelier qui d’ores et déjà perd 1/3 de ses heures.
Un groupe science de 5e devrait dépasser les 24 élèves.
Enfin le taux élevé d’heures supplémentaires, en augmentation, n’arrange pas les choses et ajoute une contrainte supplémentaire au casse-tête de la répartition.
La dotation horaire de cette année marque un jalon supplémentaire dans la lente dégradation de nos conditions d’enseignement que l’on observe depuis des années.
Certes, la répartition a été élaborée au mieux, dans le dialogue et la transparence et nous nous en félicitons.
Ce vote est le seul moyen dont nous disposons pour exprimer notre désaccord. C’est pourquoi nous allons voter contre. Et le sens que nous donnons à ce vote est la dénonciation d’une dotation insuffisante au regard des besoins et des spécificités qui sont celles du collège.
Collège Pablo Picasso, Échirolles : contre !
Motion présentée par les représentants des personnels enseignants et des parents d’élèves au CA du mardi 29 janvier 2019.
Demande d’augmentation de la DGH et conversion d’HSA en heures-postes
Les membres élus du CA du collège Pablo Picasso ont pris connaissance de la dotation allouée au collège Pablo Picasso et notent :
• La fermeture d’une division en 4e
• Une diminution des heures postes à hauteur de 31,5 HP (et alors même qu’une division = 29 heures)
• Une augmentation du nombre d’HSA, impossible à absorber, et qui génère des compléments de service dans 8 disciplines avec un impact très négatif sur la stabilité des équipes pédagogiques et éducatives et les conditions de travail de tous les personnels.
• Des décharges règlementaires qui sont rémunérées en HSA ou HSE au détriment de l’ouverture des droits à la retraite pour les concernés et alors qu’il faut enregistrer d’autres quotités de service ;
• L’absence de possibilités de groupes de sciences sur trois des niveaux du collège ;
• Des heures de co-intervention en nombre très insuffisant en 4e et aucune aide pour les élèves en 3e.
• Des dispositifs comme Cham et Section sportive, la chorale et l’option latin qui ne sont toujours pas explicitement financés avec une dotation fléchée et alors que l’enjeu de l’offre de formation est fondamental pour la question de la mixité sociale dans notre établissement REP.
• L’absence de décharge pour les missions de référent numérique, référent culturel, coordonnateur EPS, laboratoire de Technologie ;
• Nous rappelons notre opposition aux HSA et aux IMP lorsque ces dernières ne sont que des HSA déguisées et que ce sont d’heures de décharge dont il est besoin dans les établissements.
Le projet du Ministre d’imposer une 2e HSA alors qu’il supprime des postes témoigne d’un véritable mépris pour les conditions de travail des personnels et d’études pour les élèves.
La prise en charge de la difficulté scolaire et une vraie recherche de démocratisation de l’École ne peuvent pas se faire en dégradant les conditions de travail des personnels et en leur imposant encore plus d’heures à faire, encore plus de classes à prendre en charge et encore plus d’élèves à suivre.
Les effectifs trop importants en classe pour un établissement REP avec une hétérogénéité croissante dégradent les conditions d’étude des élèves.
Dans notre collège :
– L’insuffisance de la dotation et le nombre trop important d’HSA compromettent le dispositif « Devoirs faits » pour lequel la rémunération des enseignants intervenants qui sont volontaires se fait actuellement en HSE et alors qu’elle devrait se faire en HP.
– Le nombre trop important de compléments de service, dont certains générés par les HSA, déstabilise les équipes éducatives et pédagogiques. Ce sont de nombreux projets de classe qui sont remis en question.
– L’inclusion des élèves à besoins éducatifs particuliers ne peut pas se faire sans les moyens et les personnels nécessaires et formés. Des élèves notifiés n’ont toujours pas d’AESH ou bien ne sont pas accompagnés à la hauteur de leur notification. Le temps alloué au collège en poste d’infirmières, médecin scolaire, assistance sociale, conseillère d’orientation psychologue sont très insuffisants.
Au regard des besoins de suivi et prise en charge des élèves, compte tenu du public de notre collège, il n’est pas admissible que certaines missions de l’Éducation nationale ne reposent que sur la conscience professionnelle des personnels, leur surinvestissement, voire leur bénévolat.
Il manque aussi de poste de CPE, d’AED, de secrétariat gestion et direction et d’agents.
C’est pourquoi, attachés à la qualité du Service Public d’Éducation nationale que nous défendons, nous sollicitons ce jour une entrevue en urgence auprès de Madame la Directrice Académique des Services de l’Éducation nationale de l’Isère pour l’informer des graves conséquences du défaut de dotation et de personnels ainsi que de la difficulté de l’ouverture d’un dispositif Ulis dans ces conditions.
Collège Ponsard, Vienne
Le CA s’est pronconé contre la répartition de la DG. Une journée collège mort a été organisée le 7 février.
Collège Cotte, Saint Vallier
Le TRMD proposé par le chef d’établissement a été refusé lors du premier CA. La proposition des enseignants a été adopté au deuxième CA.
Nyons : pour le collège et le lycée, c’est NON !
collège Liers et Lemps
Le chef d’établissement nous a présenté une DHG où le nombre d’heures postes était très insuffisant par rapport aux besoins et dans laquelle les enseignants étaient contraints d’absorber un grand nombre d’HSA dans la plupart des matières. Ceci entraînait la suppression de plusieurs postes.
Suite à cette présentation, nous avons organisé une heure syndicale jeudi 31/01 à l’issue de laquelle nous avons majoritairement voté pour la grève ce mardi 5 février, qui est suivie par 80% d’entre nous.
Cette action est accompagnée d’un courrier à la DASEN, d’un article dans le journal local et nous avons travaillé sur une répartition plus satisfaisante de la dotation que nous allons présenter cet après-midi à la direction. Nous avons également contacté les représentants des parents d’élèves afin de les informer de la situation.
Collège Aimé Césaire, Grenoble
Les personnels et les parents ont rejeté la DG. Un blocage du collège est envisagé
Collège des Buclos Meylan
La répartition de la DG a été adoptée.
Collège Fernand Léger, Saint Martin d’Hères
La dotation couvre la hausse des effectifs en heures postes ! La répartition présentée par le chef d’établissement après échanges avec les enseignants sera adoptée. Le collège est cependant sur le fil, une hausse minime des effectifs ne sera pas possible pour que cela tienne à la rentrée.
Lycée de la Matheysine, La Mure
Nous avons voté contre la structure proposée en CA hier soir et avons fait voter 13 membres sur 16 pour notre motion qui s’opposait à la réforme et en particulier aux classes à 35 et aux HSA que cela implique. Les parents d’élèves en ont aussi proposé une similaire, car choqués par l’augmentation des effectifs par classe,qui a été adoptée également.
Lycée Triboulet, Romans
DG rejetée... Comité d’accueil à l’entrée de Triboulet à l’occasion d’une réunion parents à qui le Proviseur présentait la Première Blanquer. Échanges fructueux en sortie de réunion. Nous avons proposé aux parents de rejoindre le collectif lycées romanais.
MOTION DGH 2019 (présentée par les élus FSU)
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Les élus au CA du lycée Triboulet se prononcent contre la Dotation Globale 2019. En effet, non seulement le volume alloué est insuffisant pour répondre aux besoins, mais la répartition effectuée dans le cadre de la réforme Blanquer est profondément inéquitable en raison des choix effectués par l’équipe de Direction qui installent de fait une concurrence entre les disciplines.Par conséquent, contrairement aux affirmations du Ministre, les élèves vont voir leurs conditions d’étude se dégrader considérablement.
Les inégalités s’installent :
Selon le choix des spécialités, les élèves ne sont pas traités de la même façon : certains seront dans des classes de 35 et d’autres dans des groupes à 24.
Dans certaines spécialités comme Mathématiques ( dont le programme est exigeant), on mélange des élèves avec des projets et des besoins différents.
La Spécialité Sciences Economiques, enseignée en classe de 35, est complètement marginalisées et pénalisées par des horaires indigents et par l’absence totale de dédoublements ou de groupes.
Les classes sont surchargées :
Toutes les divisions du Tronc commun, tous les cours de spécialités seront à 35 (à l’exception des TP de SPC et SVT dédoublés)
Les groupes réduits ou les dédoublements en SES, Maths, Français en L disparaissent purement et simplement.
Les choix des élèves sont contraints :
Les combinaisons des 3 spécialités en 1 ère seront limitées par les capacités d’accueil et les possibilités de l’emploi du temps.
L’implantation de la spécialité Numérique implique de déplacer 50 lycéens sur le Dauphiné, ce qui complique les emplois du temps et risque de s’avérer dissuasif.
Les options non financées sont reléguées en fin de journée sur les plages horaires les moins favorables.
A cela, il faut ajouter l’alourdissement de la charge de travail des enseignants qui, de ce fait, seront moins disponibles. En effet, pour pallier les 2650 suppressions de postes (pour une hausse de 37 000 élèves), la compensation en HSA aboutit à une situation intolérable :
• une suppressions de poste en lettres Modernes
• une proportion d’heures supplémentaires imposées par le Rectorat ( 11,56 %) trop importante en particulier dans les disciplines suivantes où elles ne pourront être absorbées : Lettres, Anglais, Espagnol, Histoire, Maths, EPS.
• une hausse des compléments de service qui sont portés à 6.
Pour toutes ces raisons, nous votons contre la DG et sa répartition.
Collège Pierre Dubois, Seyssinet
DGH rejetée par 10 voix contre, 3 abstentions et 6 pour... douloureux car il a fallu insister pour obtenir une suspension de séance, un vote à bulletin secret. Nous avons fait voter une motion dans laquelle nous réclamons 6HP car nous perdons 33h pour une division en moins.
Le nombre d HSA explose et on veut nous faire absorber 2 HSA par prof même si l’on a des compléments de service... en français 6HSA alors qu’un CS irait faire 6h30 ailleurs... (sachant que 6h30 n’est pas divisible par 4 ou 4,5 cela reviendrait a partager une classe entre 4 profs...).
Collège de La Voulte
Madame, Monsieur,
Soyons clairs, nous ne pouvons pas nous satisfaire de la DHG que notre collège vient de recevoir.
Nous sommes attachés à la réussite des élèves qui sont inscrits dans notre établissement.
Nous cherchons à créer une école de la confiance où les relations entre élèves, parents d’élèves, enseignants, vie scolaire et services administratifs soient de bonne qualité.
Nous cherchons à faire progresser nos élèves dans toutes les matières, à leur donner une bonne maîtrise du français, des mathématiques, de bonnes capacités en langues étrangères, une culture civique, une culture scientifique, une culture littéraire, une culture artistique, à développer leurs pratiques sportives et leur maîtrise des outils numériques.
Nous cherchons des solutions pour prendre en compte les difficultés croissantes et de natures diverses de nos élèves (Dyslexie, dysgraphie, troubles du comportement et de l’attention, autres problèmes médicaux, élèves ne parlant pas ou très peu le français…).
Nous avons joué le jeu de la réforme du collège et mis en place l’évaluation par compétences qui nous a été demandé, des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) et de l’aide personnalisée. Nous avons fait le choix de faire des EPI sans moyens horaires pour que le plus possible d’élèves est de l’aide personnalisée en français, mathématiques et anglais.
Nous organisons avec des moyens limités des sorties ou des voyages scolaires pour permettre à nos élèves d’apprendre aussi de cette manière, nous menons de nombreux projets, participons à de nombreuses compétitions UNSS.
Certes, nous ne réussissons pas toujours, et pas pour tous. Mais nous ne baissons pas les bras.
Nous attendons d’être soutenus par notre hiérarchie dans notre démarche pour remplir nos objectifs. Après tout, ne s’agit-il pas aussi des objectifs officiels de notre ministre ?
Comment alors accepter cette DHG ?
Comment réussir cette école de la confiance, du respect, cette école qui prend en compte les différences, qui fait progresser les élèves… quand on se retrouve obligé de faire des heures supplémentaires pour couvrir les horaires de base des élèves. Quand on nous contraint de choisir entre des heures supplémentaires et l’aide aux élèves ? Quand on nous demande de choisir entre des heures supplémentaires et des groupes aux effectifs un peu allégés en sciences ou en langues ? Comment peut-on croire qu’avec des effectifs plus nombreux nous allons mieux réussir ? Qu’en augmentant nos heures de cours nous allons pouvoir continuer à nous occuper de chaque élève ? Continuer à faire autant de projets ? Qu’en diminuant les heures pour l’UNSS nous allons pouvoir continuer à proposer autant d’activités et de participer à autant de compétitions qu’avant ?
Nos supérieurs veulent-ils vraiment que nous réussissions ?
Connaissent-ils encore notre travail ? Savent-ils qu’une heure de cours supplémentaire c’est aussi des préparations, des corrections… qu’une « heure supplémentaire » payée entraîne bien plus qu’une heure de travail ? Que « deux heures supplémentaires » c’est souvent une classe en plus ? Préfèrent-ils que nous fassions des heures supplémentaires ou que nous puissions réussir dans notre mission de faire progresser nos élèves ? S’inquiètent-ils pour nous quand ils nous voient en difficulté ? Savent-ils que ce sont les collègues les plus investis qui risquent le plus le burn out ?
La DHG reçue par le collège n’est pas une solution pour nous permettre de réussir. Elle ajoute à nos difficultés qui sont pourtant déjà importantes.
Voilà pourquoi nous ne pouvons pas la voter.
Collège Lucie Aubrac, Grenoble
Nous déplorons en ce CA que les moyens prevus pour la rentrée 2019 ne soient pas à la hauteur
de l’ambition et des projets menés dans notre collège (réussite éducative, co-enseignement,
scolarisation des élèves allophones, accompagnement personnalise, groupe allégé en langue
vivante 2...). Cette perte sèche d’HP nous oblige à faire des compromis, à jongler entre les
matières pour être au plus prêt des moyens qui nous sont alloues, bref à faire du bricolage. Nous
sacrifions donc nos ambitions pédagogiques sur l’autel du « faire plus avec moins » et cela n’est
pas tolérable.
Deux points méritent qu’on s’y arrête :
• les effectifs actuels dans notre établissement augmentent chaque année. Nous nous retrouvons donc avec des classes de 6° à 25, effectifs qui se reportent chaque année sur le niveau supérieur. Dans notre établissement REP +, et ce, malgre un enseignement différencie que nous exigeons de qualité. De plus, l’accueil de nombreux élevés à besoins particuliers (ULIS...) rend cette tâche encore plus difficile.
A titre comparatif depuis 4 ans : (effectif de fin d’année)
Fin année 2015 : 352 éleves (6° : 92, 5° : 86 ; 4° : 97 ; 3° : 77)
Fin année 2016 : 359 élèves (6° : 96 ; 5° : 88 ; 4° : 83 ; 3° : 92)
Fin année 2017 : 358 élèves (6° : 98 ; 5° : 95 ; 4° : 80 ; 3° : 85)
Fin 2018 : 361 élèves (6° : 86 ; 5° : 98 ; 4° 89 : ; 3° : 88)
Au 5 février 2019 : 371 élèves (6°/ 95 ; 5° : 90 ; 4° : 96 ; 3° : 90)
• Cette année comme dans de nombreux établissements scolaires du second degré, nous observons une baisse certaine des moyens qui nous sont alloues :
Perte global de 5.95 heures qui se répartissent ainsi :
• 550.55HP (2018) à 537.1 HPO (2019 : donc perte de 13.45 HP (moins les 3H de l’AS) ce qui fait une perte totale de 10.45 HP
• Augmentation des HS pour compenser : + 4.5 entre 2018 et 2019
Cela a oblige notre principal à faire des choix qu’il ne ferait pas si les moyens qu’on lui allouait étaient raisonnables.
C’est pour cela, que nous demandons par l’intermédiaire de cette motion :
• Que l’effectif de 22 ou 24 par division serve à nouveau de base de calcul pour l’attribution de nos moyens en REP+
• Les moyens de pouvoir travailler : en effectifs réduits en Langues Vivantes car il nous semble impossible de travailler l’oral de manière efficace lorsque les cours se déroulent dans des classes surchargées ; problème des groupes en espagnol si non ouverture d’une classe d’italien et d’allemand, les groupes
d’espagnol seront de 23 élèves, en effectifs réduits en sciences pour pouvoir faire des manipulations en toute sécurité.
• Que les heures alloues au fonctionnement de l’UPE2A puissent être rétablis voir augmentes. 3h de disciplines non linguistique c’est très peu quand on connaît le potentiel et la soif d’apprendre de ces élèves, toujours motives.
Pour toutes ces raisons, certains d’entre nous voteront contre la répartition proposée lors de ce CA. Nous tenons à préciser qu’il ne s’agit pas d’un refus de la répartition proposée par notre chef d’établissement qui a tente de repartir au mieux les heures allouées. Nous le remercions de ce travail conséquent. Nous protestons par ce vote contre l’enveloppe globale attribuée au collège, que nous estimons insuffisante.
Offrir aux élèves un cadre de travail correct et surtout à la hauteur des ambitions des enseignants qui les accompagnent nous semble primordiale. Notre collège porte le nom d’une grande dame, Lucie Aubrac, qui a toujours défendu les valeurs de la République Française, la Liberté, la Fraternité mais surtout l’Egalité. Nous comptons sur tous les niveaux d’action et de prise de décision au sein de l’éducation nationale pour nous aider à faire respecter ces valeurs. La France est un pays riche qui peut faire le choix de placer l’éducation au premier plan et ainsi offrir aux élèves d’aujourd’hui d’être les citoyens éclairés de demain.
Collège Lamartine, Crémieu : c’est NON !
Collège Barnave, Échirolles
Journée collège mort : 19 élèves présents sur 700 ! La DG est rejetée et les parents veulent se mobiliser
Lycée Marie Curie, Échirolles : DG rejetée
Collège Le Masségu, Vif
Au collège de Vif (sud Grenoble) :
+ 41 élèves
+ 1 division
+ 22h78
L’établissement devrait compter stricto sensu (avec la catégorisation iséroise) 22 divisions. Il n’y en a que 21 parce que Charlie a disparu ! On le cherche, on lance des avis de recherche... (121 élèves en 6e > 120 élèves en 5e donc 5 divisions > 4 divisions). Autrement dit, pour un élève que la Dsden fait disparaître entre novembre et janvier, une division en moins...
Conséquences :
• taux hsa : + 1pt (9.66%)
• h/e : 1.085
• effectifs : 6es : 27 ; 5e : 30 ; 4es : 28 ; 3es : 30. NB : nous sommes un établissement dans lequel chaque classe compte a minima 4 pps ; il peut y avoir 2 avs/aesh par classe....
• des collègues qui acceptent de gros volumes d’hsa en CSD pour ne pas avoir à gicler à perpète (LV2) ou pour « obtenir » des groupes (LV1).
• pas de groupes réduits en science, techno, LV1 en 6e
• la misère pour tenter de dédoubler en 5e et 3e. (on arrive péniblement à dédoubler par quinzaine...)
CA lundi 4 février
vote structure : contre = 10 ; pour = 4 ; abstention = 1
vote répartition : contre = 10 ; pour = 5 ; abstention = 0
motion commune parents UIPE (« indépendants ») et enseignants + vie scolaire
Collège Le Laoul, Bourg St Andéol
Au collège le Laoul à Bourg St Andéol, 50% de grévistes le 5 février : tract distribué à la sortie du collège et article de presse.
On perd une classe et le pourcentage d’HSA augmente.
On prépare une motion, pour l’instant il est prévu des compléments de service pour 4 disciplines (maths, hist-géo, français et EPS) pour absorber les HSA.
Collège Armorin, Crest
DG refusée par 6 contre, 8 abst, 4 pour... après une interruption de séance demandée salutairement par le SNES...
Lycée Alain Borne, Montélimar
DG refusée à A Borne 6 pour , 14 contre 2 abstentions.
Collège de Loriol, DG adopté
Collège Jules Vallès, Fontaine : DG rejetée
Collège de l’Isle, Vienne
DG rejetée et motion
Motion proposée au CA du Jeudi 31 Janvier 2019
Lors de la présentation de la DG 2018/2019, il y a un an, nous avions pu constater une importante diminution de la dotation de notre collège. Cette diminution a eu pour conséquence la suppression de l’Accompagnement Personnalisé sur un niveau en Anglais et la forte diminution du volant d’heures utilisé pour rétribuer des actions faites en dehors des cours (SOS, …). Comment est-il possible d’assurer un Accompagnement Personnalisé prévu par la réforme du collège de 2016 à 26, 28 voire 30 élèves ? Comment est-il possible d’envisager de ne pas rétribuer l’investissement supplémentaire des enseignants auprès des élèves qui en ont le plus besoin ?
Cette année, nous constatons que, pour une classe de plus, la dotation augmente de 26,99h. Sachant que la dotation pour une classe doit être de 26h + 3h de marge, on comprend bien que de nouveau la dotation aura des conséquences sur ce qui fonctionne cette année.
La DG présentée envisage la suppression de groupes de science et technologie sur deux niveaux ce qui signifie qu’il faudrait accepter que les cours de sciences et technologie se déroulent à plus de 24 élèves. On rappelle que ces disciplines sont des disciplines de manipulation qui demandent parfois aux enseignants une vigilance extrême en terme de sécurité. On rappelle que les salles actuelles sont prévues pour 24 élèves et qu’il va être compliqué et parfois impossible d’y installer 26, 28 voire 30 élèves sans oublier la présence éventuelle d’un élève en fauteuil roulant, d’une AVS.
La dotation du collège présente par ailleurs une baisse de la proportion de la dotation en heures poste et une augmentation des heures supplémentaires. Le constat de la baisse des dotations, de même que la hausse des heures supplémentaires, affecte tous les établissements du second degré. C’est une conséquence des suppressions de poste (2650 au niveau national). On peut citer l’exemple des mathématiques : entre une demande de temps partiel et les heures prévues pour cette discipline, il aurait été envisageable d’obtenir un BMP d’au moins 8 h pour 2 classes et de laisser aux enseignants en place un nombre raisonnable d’heures supplémentaires. Il n’y a pas assez d’heures poste, il faut absorber les heures supplémentaires. La demande de temps partiel a donc reçu un avis négatif et les enseignants doivent se répartir un nombre important d’heures supplémentaires s’ils veulent poursuivre l’AP dédoublée qui fonctionne cette année.
Nous apprécions le travail difficile réalisé par la direction de notre établissement dans la répartition de la DG mais nous ne pouvons accepter cette dotation qui dégrade encore la situation que nous connaissons cette année.
Collège Olympique, Grenoble : c’est NON
Les premières prévisions d’effectifs et de dotation horaire viennent de nous arriver.
Avec 444 élèves, le collège Olympique deviendra le plus gros collège d’éducation prioritaire de Grenoble et son agglomération.
Si l’on prend les chiffres avancés par la DSDEN, malgré une augmentation de deux divisions, notre DG n’augmenterait que de 48h. Ce qui veut dire que, pour l’ensemble des 444 élèves prévus, nous n’aurions que 11h d’enseignement pour développer, mettre en place ou maintenir les projets de l’établissement.
11h, sur les 690h de fonctionnement, c’est ce qui nous sépare d’un établissement qui n’est pas dans un REP.
Le H/E (heures par élève) diminuera donc l’année prochaine.
Nous avions alerté des difficultés qu’il y aurait sur la rentré 2018, difficultés que l’on observe aujourd’hui (malgré l’enveloppe supplémentaire allouée en fin d’année dernière) notamment sur le niveau 5e.
Pour ces raisons nous votons contre la répartition de la DG, nettement insuffisante.
Nous avons donc toujours besoin et exigeons :
– Un nombre d’heures poste suffisant pour l’ensemble de nos projets et des effectifs par classe raisonnables.
– Un second poste de CPE à temps plein pour prendre en compte la taille de l’établissement ainsi que l’augmentation du nombre d’AED lié à celle de l’effectif.
– Des salles supplémentaires et le personnel territorial correspondant.
Collège Les Perrières, Annonay : toujours non !
Le collège des Perrières, de par sa structure complexe et son environnement social, connaît de nombreuses difficultés. L’une d’elles est l’hétérogénéité des niveaux engendrée à la fois par le contexte social et culturel de nos élèves mais aussi par des élèves pas ou mal orientés. En lien avec notre chef d’établissement, M.le DASEN de l’Ardèche, en a tenu compte dans les moyens octroyés au collège en ouvrant une ULIS et une section de SEGPA supplémentaires, ce que le personnel du collège salue. Hélas, d’une part cela ne réduit nos problèmes qu’à la marge, et d’autre part, pour ce qui est de la SEGPA, cette ouverture se fait à moyens constants, au détriment d’un autre collège du Département, ce que nous déplorons. C’est vrai que le Collège les Perrières est relativement épargné – le dépouiller relèverait de l’incompétence ou de l’absence de jugement – mais pour autant nous observons des dysfonctionnements qui nous empêchent d’effectuer notre métier dans de bonnes conditions, et ces dysfonctionnements s’aggravent d’année en année.
Depuis toujours et à tous les niveaux (académique, départemental, local) la répartition des dotations globales, n’est qu’un jeu de chaises musicales, dont les grands perdants sont les élèves et les enseignant e s. Et cette année de tristes records s’accumulent, nous laissant percevoir le démantèlement d’une école publique à laquelle nous tenons.
– D’abord, l’augmentation des HSA au détriment des Heures Postes, qui prive l’établissement de souplesse dans sa répartition des heures, et qui impose même au chef d’établissement de prendre des décisions en dépit du bon sens – comme par exemple faire absorber des HS à certains collègues d’une discipline et dans le même temps envoyer un collègue de cette même discipline compléter son service dans un autre établissement, ce qui assure une augmentation déraisonnable de la charge de travail et déséquilibre la répartition des services. Pour être très clair, absorber des heures supplémentaires revient à augmenter son nombre de classes et d’élèves : plus de copies, plus d’adaptations, plus de suivis… Cela finit par être ingérable !
– Ensuite, les suppressions de postes engendrées par l’augmentation des HSA (afin de sauver les apparences) amène à un recours toujours plus massif et inéluctable de personnels précaires, non formés et facilement éjectables. Personnels contractuels qui à force de devoir se contenter de quelques heures ça et là se retrouvent contraints de multiplier les établissements pour pouvoir subvenir à leurs besoins.
– Le revers de ces manœuvres d’économie – car c’est de cela dont il s’agit - aboutissent irrémédiablement à des effectifs de classe encore plus chargés, avec des seuils qui deviennent « recommandations » ou qui sont revus à la hausse (par exemple 35 en lycée). Pourtant nous réaffirmons dans ce conseil d’administration que 25 élèves dans une classe en REP n’est pas une aubaine. 25 élèves en classe de 6e n’est pas l’assurance de permettre à des enfants de tous les horizons de bien s’adapter au collège et d’en démarrer avec confiance les quatre années.
Au collège, les HSA augmentent comparativement moins que par ailleurs mais contribue malgré tout à rigidifier la répartition des moyens et à mettre des collègues dans des situations impossibles. Le manque d’Heures Postes a contraint, comme d’habitude, à faire des choix. Et c’est ainsi que nos collègues d’espagnol se retrouvent à faire des heures supplémentaires et à travailler avec des groupes dont les effectifs seront sans doute parfois plus importants que les classes entières. Les solutions à ces conditions de travail pénibles : soustraire des heures à l’enseignement du Français Langue Seconde, alors que nous en aurions besoin d’encore plus ; diminuer le nombre d’heures accordées aux sciences expérimentales pour qu’ils travaillent en effectifs permettant les manipulations ou même au français et aux mathématiques ; ou contenir les effectifs d’espagnol en les limitant, ce qui ne résout pas le problème des arrivées en cours d’année. Dans tous les cas, si les choix sont possibles ils ne sont pas viables et consistent à mettre en concurrence les disciplines, à utiliser le chantage, les contraintes et les pressions. Nous refusons de rentrer dans ce système. Nous refusons les économies de moyens. Nous refusons de pallier les insuffisances budgétaires. Nous voulons des Heures Postes pour que nos élèves puissent tout à la fois bénéficier d’un Accompagnement Personnalisé en français et en mathématiques, pratiquer les sciences expérimentales dans de bonnes conditions et faire vivre les langues vivantes qu’ils étudient. Nous voulons une Education Nationale de qualité, à la hauteur des ambitions qu’elle formule pour les enfants de la République et des exigences qu’elle attend de ses Agent e s.
Lycée Vinci, Villefontaine
Collège Fontanet, Frontenex : encore non
Nous, enseignants et parents d’élèves du collège Joseph Fontanet, dénonçons les conditions prévues pour la rentrée scolaire 2019. Nous refusons de voter pour la répartition de la DHG proposée au conseil d’administration, car cette DHG ne permettra pas à nos élèves et enfants de recevoir un enseignement de qualité.
Nous sommes en désaccord avec cette gestion de l’éducation qui ne repose que sur des contraintes budgétaires et une volonté de rentabilité. Tout cela se fait au détriment de la pédagogie et des bonnes conditions de travail des élèves bien loin de l’école de la confiance annoncée, vendue, survendue.
Suite à la fermeture de deux classes de troisième prévue en 2019-2020, le nombre d’élèves par classe en troisième passera à au moins 29. Il est manifeste que le calcul prévisionnel qui a été fait par les services académiques a pour but de réduire la dotation globale horaire de l’établissement. Par conséquent, ce nombre de 29 sera, c’est une certitude, dépassé.
La vétusté de notre établissement (avec un projet de restructuration repoussé depuis des années), la taille des salles et des couloirs, les difficultés rencontrées par certains de nos élèves, ne permettront pas aux élèves d’apprendre dans de bonnes conditions et entraîneront
une dégradation encore plus importante de nos conditions de travail.
Les enfants scolarisés au collège de Frontenex sont de fait déjà désavantagés parce qu’ils
subissent un établissement vétuste, dans lequel aucun investissement susceptible d’améliorer sensiblement les conditions de travail des élèves n’est fait, puisqu’on attend la restructuration…
Nous constatons également une tendance constante et depuis plusieurs années à la baisse de la proportion d’heures postes au profit des heures supplémentaires. Cela contraint à la fois des enseignants à partir faire des compléments de services dans d’autres établissements et dans le même temps à obliger d’autres à accepter des heures supplémentaires.
Par conséquent, les enseignants contraints d’accepter des heures supplémentaires, contraints de se déplacer, n’ont plus les moyens de suivre correctement leurs élèves, et de mener des projets susceptibles de contribuer à leur émancipation, parce qu’il faut satisfaire les stricts desseins comptables de l’administration. Comme la nécessité d’obtenir la proportion d’heures supplémentaires prévue prime sur tout autre objectif, notamment éducatif ou pédagogique, l’administration de l’Éducation Nationale préfère payer des enseignants à être sur la route plutôt que devant des élèves.
Tout ceci se fait au détriment de la qualité de l’enseignement dispensé, et ce sont encore une fois nos élèves et nos enfants qui en subissent les conséquences. Nous demandons le maintien d’une cinquième classe de 3e de la structure actuelle de l’établissement car la configuration de notre établissement, qui est vétuste, ne nous permet pas d’avoir des classes aussi chargées. Nous refusons également cette logique comptable qui conduit à diminuer le nombre d’heures postes et à les remplacer par toujours plus d’heures supplémentaires imposées.
L’éducation pour tous n’est pas une dépense inutile mais un investissement sur l’avenir.
Collège Martin Luther King, Charvieu : abstention et motion
En l’état actuel, la dotation globale des moyens prévue pour notre établissement pour la rentrée 2019 est insuffisante pour répondre de manière satisfaisante aux besoins de fonctionnement et assurer la réussite de tous nos élèves et nous la contestons.
Nous dénonçons d’abord le mode de calcul des effectifs qui prévoit un nombre d’élèves en 4e de 111 quand ils sont actuellement 115 en 5e : que deviennent ces quatre élèves ? Peut-être les estimations à l’échelle de l’académie montrent-elles une baisse démographique mais il n’en est rien du Nord-Isère. Pour preuve, il suffit d’observer l’évolution des effectifs du collège sur plusieurs années et les nombreux lotissements qui ont été construits ou sont encore en cours de construction sur le bassin pontois. Ces nouveaux arrivants comptent des familles avec des enfants et donc des futurs élèves à scolariser au collège. Faut-il encore, pour comprendre l’incohérence de ces chiffres avec la réalité de notre secteur, signaler que deux élèves habitant à Tignieu, commune située à deux kilomètres de Charvieu, sont actuellement scolarisés dans notre établissement par manque de place dans le collège de Tignieu ? Doit-on imaginer et accepter qu’un élève arrivant en cours d’année scolaire 2019-2020 en 4e soit obligé, parce qu’à Charvieu le seuil serait atteint, d’aller suivre sa scolarité à Tignieu ou Pont de Cheruy ou même Crémieu en fonction des places disponibles dans ces établissements ? Comment vouloir la réussite des élèves et en même temps leur imposer de telles conditions de travail et de scolarité ?
Nous dénonçons donc des classes de 4e à 29 ou 30 élèves en raison de ce mode de calcul. Et comment s’en satisfaire ? Comme depuis très longtemps, nous avons pu mesurer la proportion importante de nos élèves venant de catégories socio-professionnelles de plus en plus fragiles, et pour lesquels la question des effectifs est essentielle à leur réussite. Alors comment se satisfaire d’un effectif moyen de 29.5 élèves par classe ? Peut-on réellement croire que les conditions de travail sont les mêmes avec vingt-trois élèves ou avec trente élèves par classe ?
De plus, nous tenons à souligner le profil de notre établissement. Actuellement en catégorie C (REP il n’y a pas si longtemps), le collège accueille toujours un public en grande partie issu de CSP défavorisées (40,5 % de CSP défavorisées et 19,4 % de CSP moyennes) et 28 % de familles boursières (dont 24.6 % d’échelon 3 et 18.2 % d’échelon 2). Ce public présente de grandes difficultés dans la maîtrise du français. Aussi demandons-nous un meilleur taux d’encadrement pour répondre à leurs besoins, autrement dit nous réclamons plus de personnel.
Nous dénonçons encore la non prise en compte des ULIS dans le calcul des effectifs. Et pourtant, la loi de 2005 sur l’inclusion, elle, en tient bien compte et nous invite à favoriser l’inclusion de ces élèves dans les classes. Or, que dirons-nous aux six élèves d’ULIS non comptés dans les effectifs de 4e ? Leur dirons-nous qu’ils ne peuvent être inclus, faute de places dans les salles, mais qu’ils doivent être heureux qu’en 5e les classes ne comptent que vingt-trois élèves ? Si l’on refait le calcul, en prenant réellement en considération les élèves d’ULIS qui seront bien assis dans nos salles, la moyenne d’élève par classe passe alors à 31 (seuil d’ouverture à 30 !). Et que dirons-nous aussi aux AVS d’élèves dyslexiques par exemple : qu’elles ne peuvent venir en classe, faute de places pour les accueillir ?
Nous dénonçons le manque de moyens donnés pour proposer des dédoublements ou des groupes en sciences en 6e et en 5e, en EPS sur tous les niveaux, en langues en 5e car ces dispositifs sont un des moyens importants pour la réussite de nos élèves. Certaines options sont menacées (latin, euro) dans notre établissement alors même qu’elles assurent une offre de formation et une ouverture culturelle diversifiées indispensables à la dynamique de notre établissement.
Nous dénonçons, enfin, la répartition des moyens entre heures postes et heures supplémentaires qui montre une augmentation d’1% de ces dernières. Nous sommes une petite équipe et imposer plus d’heures supplémentaires, c’est ne pas reconnaître tout le travail invisible de préparation, de correction et de suivi qui accompagne une heure en plus, c’est imposer plus de fatigue aux enseignants et donc accorder de moins bonnes conditions de travail aux élèves.
Nous apprécions le travail difficile réalisé par la direction de notre établissement dans la répartition de la DG mais nous ne pouvons accepter cette dotation qui dégrade encore la situation que nous connaissons cette année.
La communauté éducative, les fédérations de parents d’élèves et le CA du collège Martin Luther King, réuni le 05 février 2019, exigent davantage d’ambition pour assurer des meilleures conditions de travail et d’étude pour tous, ce qui doit se traduire par davantage de moyens en heures postes (et non en heures supplémentaires) et l’affectation de moyens supplémentaires pour l’ouverture d’une nouvelle classe de 4e pour assurer un enseignement de qualité à la rentrée prochaine.
Les enseignants et les fédérations de parents (FCPE et PEEP) :
Collège La Ségalière, Largentière
Après une ag , une gréve jeudi et des réunions syndicales, suite à la commission permanente de mardi soir les élus profs et parents ont décidé de faire du lundi 4 février collège mort un moment fort d’action, impossible pour nous de choisir un scenario de répartition avec les moyens en heures postes attribués.
La journée sans élèves devrait servir à discuter avec les parents, réaliser un dossier pour notre entrevue avec la DASEN, réaliser un calcul fin des moyens en heures postes manquants. Des articles de presse seront encore rédigés après une émission déjà réalisée sur fréquence 7 une page facebook existe maintenant « la Ségaliere en colère ».
Collège Marcel Cuynat, Monestier de Clermont
Comme sûrement à pas mal d’endroits, 4 heures postes et quelques ont été transformées en HSA. La solution trouvée par le Principal est de créer un complément de service en français pour absorber les hsa...
La situation est même très mauvaise car un collègue va faire des heures ailleurs pour transformer ces heures postes en hsa pour les autres... un bilan humain et carbone digne de la transition...
Collège Condorcet, Tullins
Concernant la DG les prévisions d’effectifs sont en hausse (de 574 cette année à 597 élèves prévus à la rentrée 2019). La DG est en hausse de 652 à 682,4. Mais les heures postes sont en légère baisse (-3) et ce sont, bien sûr, les HSA qui explosent de 23, 5 à.....56, 9 ! Avec ces moyens nous restons à 22 divisions, comme cette année et c’est le niveau 6e qui va être chargé (28,6) et 3e (29,4). Aucune suppression ou création de poste annoncée. Et au niveau des HSA comme pas mal de collègues sont prêts à en faire, ça ne coince qu’en Anglais et en Français.... sauf à supprimer des groupes en 6e et en 3e. Le genre de choix habituel : soit les groupes (et les HSA qui en découlent) soit pas de groupes (en langue par exemple) et donc de moins bonnes conditions d’enseignement.....
Collège Mougin, St Michel de Maurienne
Pas la joie au collège Paul Mougin, les collègues semblent sidéré-es devant tant de mépris. Ils et elles viennent aux HIS, sont d’accord sur le constat, sur ce qu’il y a à faire (motions, courriers, grève) mais au final il ne se passe pas grand chose.
Le rectorat a « abondé » les DG des petits établissements (206 élèves chez nous), et la DG ne baisse pas. +7HP et +2HSA. Mais malgré cette dotation supplémentaire, on est paralysé-es. Comment répartir 17 HSA sur 19 collègues, dont 5 à tps partiel ? Et une partie des heures abondées en plus sont fléchées (FLE, ita euro).
Résultat :
– toujours beaucoup de difficultés pour faire des groupes en sciences,
– risque de partage d’une classe de 3e entre 2 ou 3 profs de français
– AP en heures sup,
– un poste menacé de suppression (arts pla, le mien)
– baisse du nombre d’élève choisissant Allemand, donc groupe mélangés inter-niveaux, et poste menacé (rattaché ailleurs)
La vie scolaire est aussi en grande difficulté. Une AED est arrêt maladie pour 2 mois, remplacée à hauteur de 28h au lieu de 42h. Moins de surveillance, les agents se plaignent de dégradations ce qui génèrent des tensions (les agents étant en sous effectif aussi, et subissant eux même des plaintes de certains profs).
Le chef trouve malin de demander plus de « mobilité » à des personnes qui ne vont pas bien et sont déjà épuisées.
Collège Saint Exupéry, Bourg Saint Maurice : DG rejetée
Collège Pré Bénit, Bourgoin
La proposition de répartition de la DGH a été refusée lundi soir lors du CA. 13 votes contre 8 pour et 3 abstentions. Une Motion a été lue et rajoutée au pv. La DGH propose un nombre d’HP insuffisant et un nombre d’HSA trop important. Notre chef d’établissement avait choisi d’accorder encore plus d’heures à l’aide aux devoirs (comme cela semble préconisé par le rectorat) au détriment des groupes en Sciences en cycle 4 ( nous n’en avons déjà plus en 6e). Les enseignants ont tous voté contre et les parents nous ont suivis.
Collège Jean Mermoz, Barby
La DG a été rejetée et le DNB blanc est annulé.
Collège Lapassat, Romans : c’est NON
Collège Gérard Gaud, Bourg-lès-Valence
Le CA a adopté le TRMD.
Lycée Jaume, Pierrelatte
Collège Seignobos, Chabeuil
Le TRMD a été rejeté par la CA
Collège Louise de Savoie, Chambéry
La DG a été rejetée et une motion a été adoptée.
Collège Paul Langevin, Ville-la-Grand
Le TRMD a été adopté ainsi qu’une motion dénonçant le manque de moyen.
Collège Alain Borne, Montélimar
Le TRMD du collège Alain Borne de Montélimar a été rejeté par 13 voix contre, 5 pour et une abstention.
Les parents élus de la FCPE et de la PEEP se sont associés à nos deux motions (une sur la DG de notre collège, l’autre sur le lycée et la réforme). 13 pour 1 abstention 5 ne prennent pas part aux votes.
Aucun poste supprimé malgré 19,9% d’HSA de plus que l’an dernier pour la même structure (22 classes) et avec une dotation globale identique.