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Devant le refus persistant du ministre de consulter la profession sur la réécriture des décrets de 1950, portant sur la définition de nos missions, et après les multiples réunions d’information syndicale auxquelles nous avons participé, nous avons décidé de transformer la CA du 7 janvier en conseil syndical, de façon à pouvoir réunir le plus grand nombre de représentants d’établissement.
Il s’agissait pour nous de permettre le débat et d’organiser la mobilisation, et de fait, de nombreux S1 ont répondu présents.
Ces collègues ont beaucoup apprécié ce temps d’échanges, et ont fait remarquer qu’ils étaient contents d’appartenir à un syndicat qui, après avoir donné l’information, complexe, organise ce type d’échanges sans penser à leur place.
Ce travail a permis de bien mettre en évidence qu’en fait, les chantiers prennent sens les uns par rapport aux autres, et que c’est quand on met les choses bout à bout qu’on mesure bien le peu d’avancées, voire les dangers d’aggravation des conditions de travail, vendues par le ministère contre des avancées timides et très mesurées sur chacun des chantiers pris un par un.
La réaction la plus répandue a été « tout ça pour ça », la plus élégante « il faut que tout change pour que rien ne change. »
D’où le texte adopté (ci-dessous en PJ), qui met l’accent sur un incontournable abaissement du temps de travail pour tous, une amélioration des conditions d’exercice pour tous, et qui chute sur la bataille à mener sur une indispensable revalorisation. Les collègues étaient motivés, ont envie de porter ces revendications dans leur établissement et s’inscrivent au stage « chantiers » du 30 janvier.
Un autre point abordé semble important à retenir : l’idée qu’il faut aborder le contenu de nos missions à partir de leur état actuel, avec notamment toute l’entrée de l’informatique – travail d’entretien, de conception de cours, de formation, de lecture des mails parfois très nombreux, complexes, longs et confus...- et pas seulement en compilant les textes existant (heures de vaisselle, de cabinet, etc.).
Le refus de la gestion par le local est massif, qu’il s’agisse du chef ou du CA (« parents n’ont pas à avoir de regard sur nos missions »), et je ne parle pas du conseil pédagogique, dont la néfastitude exaspère plus que jamais.
Un temps fort donc, d’une première étape de mobilisation, qui plus que jamais, s’avère indispensable, dans un contexte où les vœux présidentiels, actant de nouveaux cadeaux au patronat contre de bien hypothétiques embauches, au prix de nouvelles réductions des dépenses publiques, nous enfoncent un peu plus dans une délétère austérité. Dans le cadre de la semaine d’action sur nos métiers, la section académique rappelle le stage du 30 janvier sur « les chantiers » (missions, éducation prioritaire…), animé par Frédérique Rolet. Si les propositions faites comportent quelques avancées, il demeure beaucoup des éléments inacceptables qui conduiront à un temps fort de mobilisation avant les congés d’hiver si rien ne devait bouger..
Souhaitons-nous ensemble la force d’une mobilisation réussie. « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux », écrivait La Boétie…
Par ma voix, toute la section académique vous présente ses meilleurs vœux.
Corinne BAFFERT