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Lors de l’audience du 21 octobre, le SNES a indiqué au Recteur sa désapprobation du protocole CDI en l’état et a rappelé les conditions dans lesquelles il a été élaboré. Le Recteur s’est montré favorable à un véritable dialogue sur ce point.
Ce protocole CDI avait été élaboré dans la plus grande précipitation, en plein période des élections professionnelles alors que les militants devaient faire face à de multiples tâches pour les organiser. Un seul groupe de travail y avait été consacré et il avait été soumis en CTPA, en l’absence de la majorité des organisations syndicales. La méthode est inacceptable. Des rectorats comme Aix-Marseille, Versailles ... ont au contraire voulu prendre le temps d’un véritable dialogue avec les partenaires sociaux en organisant pas moins de 3, voire 4 groupes de travail sur le sujet.
De surcroit, le rectorat a beau affirmer que « le secteur juridique du rectorat a beaucoup travaillé sur ce protocole », ce dernier n’en est pas moins non règlementaire ... puisque qu’il ne respecte pas l’obligation du rectorat d’élaborer trois grilles, voire quatre grilles correspondant à la qualification des agents, à leurs diplômes universitaires, conformément au décret de 1981 relatif au recrutement des professeurs contractuels. Cette observation tient d’ailleurs pour les CDD.
Les maitres auxiliaires ne doivent pas échapper non plus à une revalorisation.
Ce protocole impose également aux collègues des mesures inacceptables. Ainsi, le changement de discipline, présenté par l’administration comme une mesure de dernier recours, protégeant les collègues afin de leur éviter un licenciement, n’est en fait qu’un moyen de pression supplémentaire, une flexibilité supplémentaire imposée et injustifiable. Ainsi, des collègues en CDI se sont vu imposer des services dans une autre discipline que leur discipline initiale. L’administration ne peut donc justifier cette mesure tant que le recours à la vacation perdure. Enfin, sommer des agents en CDI d’être mobiles dans toute l’académie est outrancier, comme si les agents n’avaient pas droit à une relative stabilité, alors même que les frais de déplacement ne sont pas pris en charge par l’employeur.
Quoi qu’il en soit, même si le SNES ne s’oppose pas à ce qui pourrait améliorer la situation de tous les collègues, un plan de titularisation ambitieux demeure la seule solution à la précarité.